Principe de base

A la suite du courrier de M. Etienne Destrée dans le Forum du 12 février, M. André Charlier, de Houyet, nous a transmis les précisions qui suivent.

 » Pour la Belgique, de multiples complications constitutionnelles, législatives et administratives sont intervenues dans l’élaboration des lois. L’origine du principe de la séparation de l’Eglise et de l’Etat date du temps de Napoléon, avant la création de notre pays.

La première séparation de l’Eglise et de l’Etat date de la Constitution de l’an III (1795), élaborée par la convention thermidorienne. Cette convention fut remplacée en 1801 par le Concordat : le 15 juillet 1801, Napoléon conclut avec le Vatican un concordat qui fut promulgué en 1802 ; par l’intermédiaire des abbés Bernier et Cacault avec le Saint-Siège, représenté par Consalvi.

Par celui-ci, le pape acceptait l’aliénation des biens ecclésiastiques et, en compensation, le gouvernement versait un traitement aux évêques et aux curés et organisait la prise en charge des églises. Ceci, donc, en 1802 et la Belgique n’existait pas encore.

Mais, en 1831, dès le lendemain de notre indépendance, la Constitution belge, elle aussi, a interdit l’ingérence de l’Etat dans les matières religieuses. Elle imposait, dans le même esprit que le concordat napoléonien, la prise en charge des traitements et des pensions des ministres du culte et de l’entretien des bâtiments. Tout cela, donc, en compensation des confiscations des biens d’Eglise par l’Etat.

L’Etat belge, dès son existence, a donc établi dans la Constitution le principe de la séparation de l’Etat et du domaine de la religion. Une partie de la population a fait le choix d’adhérer aux principes élaborés par l’Eglise. Il y a donc parmi eux ceux que l’on pourrait appeler  » des cathos intégristes de tout poil  » (voir le courrier de M. Destrée).

Cependant, parmi ceux qui se réclament des leçons découlant des lectures des Evangiles, il existe une fraction de plus en plus importante de  » chrétiens  » qui pensent différemment la vie, avec du recul et une maturité d’adultes. Pour ces derniers : l’amour et le respect de la personne humaine est un principe de base.

D’autre part, la liberté de pensée, le respect des autres et de leurs convictions est un principe fondamental de la libre pensée. Ce principe de respect et d’estime est défendu avec grande conviction par certains de nos enseignants universitaires de philosophie différente.

A chacun, donc, de réfléchir et de se documenter… dans le respect de chacun. « 

André Charlier, Houyet, par courriel

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