Six réfugiés ukrainiens sur dix inscrits au VDAB y suivent une formation linguistique. © BELGA IMAGE

Patrons, soyez souples avec le néerlandais

Le Vif

C’est le vœu du ministre de l’Emploi Jo Brouns (CD&V) aux employeurs: merci de ne pas d’emblée fermer la porte aux candidats ukrainiens mal armés en néerlandais.

Point n’est besoin de convaincre la N-VA de la nécessité absolue de se familiariser au plus vite avec l’usage du néerlandais afin de traverser au mieux la mauvaise passe vécue par les quelque 37 200 Ukrainiens ayant trouvé temporairement refuge en Flandre. Plus de 10 000 d’entre eux fréquentent actuellement l’enseignement flamand pour adultes et Maaike De Vreese (N-VA), députée flamande, se félicite de cet indice «de la grande disponibilité à prendre part à notre vie en société» et à ne pas rester inactifs.

Se faire une place sur le marché flamand du travail passe impérativement par l’apprentissage de la langue, en l’occurrence le néerlandais, insiste l’élue régionale. «Nombre de réfugiés ukrainiens ne pratiquent pas, ou insuffisamment, le néerlandais. Cela ne doit pas être un motif pour ne pas s’y mettre, les possibilités d’apprentissage de la langue sont suffisamment nombreuses en Flandre, notamment sur le lieu de travail», prolonge Maaike De Vreese qui invite les autorités compétentes à passer le grand braquet.

Pragmatisme

Comme en écho à cet appel du pied de la N-VA, le ministre flamand de l’Emploi, Jo Brouns (CD&V), appelle les patrons flamands à faire preuve de plus de «souplesse» en présence de candidatures qui trahissent un usage plus que laborieux du néerlandais. Six réfugiés ukrainiens sur dix inscrits au VDAB (le Forem flamand) y suivent une formation linguistique, l’office régional de l’emploi assure le suivi nécessaire mais ne peut être tenu à l’impossible.

Il ne faudrait pas non plus faire de l’exigence linguistique une barrière à l’accès au marché de l’emploi, souligne Jo Brouns, qui appelle les employeurs à faire preuve de pragmatisme et de discernement: «Il arrive qu’ils n’osent pas tenir compte des compétences d’une personne qui suit encore une formation linguistique. Participer à une telle formation est important mais il faut aussi pouvoir prendre en compte l’expérience et les aptitudes. Cette personne a le droit de trouver sa voie sur le marché de l’emploi.» Sans avoir à souffrir d’une obsession de nature linguistique.

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