Moins de puissance, plus de spectacle

Une année  » sans  » pour Francorchamps, mais la F 1 redémarre ce week-end à Bahrein

Les nouvelles directives pour la saison 2006 en F 1 se résument en un mot d’ordre : moins de puissance pour plus de spectacle.

Moins de puissance. L’architecture et la cylindrée des moteurs ont été revues à la baisse. Exit les V10 3 litres. Place à des V8 2400 cc. Le poids et la rigidité gagneront au change. En revanche, le nombre de chevaux, le couple et la vitesse de pointe en prendront pour leur grade. De même que la fiabilité ? C’est loin d’être sûr. Certes, les ingénieurs doivent désormais composer avec un surcroît de vibrations. Mais les pièces périphériques et les joints en tous genres ont été renforcés en conséquence.

Plus de spectacle. Cela devrait être le cas aux essais. Dans la foulée des trois séances libres (deux fois soixante minutes le vendredi, une heure le lendemain matin), la confrontation  » qualificative  » du samedi après-midi, dont la hiérarchie servira à déterminer les emplacements de la grille de départ, sera en effet divisée en trois parties : la première pour les 22 concurrents (de 14 h à 14 h 15), la deuxième pour les 16 meilleurs d’entre eux (de 14 h 20 à 14 h 35) et la troisième pour les dix pilotes les plus rapides du lot (de 14 h 40 à 14 h 50). Les acteurs de ce qu’on s’était habitué à ne plus guère considérer comme un spectacle devront donc dorénavant faire parler la poudre durant toute cette séance. Ce sera d’autant plus vrai que – règlement sportif oblige – les heureux élus de l’affrontement décisif entameront leurs joutes finales avec la même quantité d’essence que celle prévue pour le premier relais dominical. Dans ces conditions, il faudra rouler avant de disposer d’une voiture suffisamment légère pour  » faire péter  » un chrono. Plus question, donc, pour les ténors de snober le public en passant la majeure partie de leur temps dans les stands. Mais quid de la course ? Que les changements de pneumatiques soient à nouveau autorisés ne change rien à l’affaire : jusqu’à preuve du contraire, l’équilibre des forces reste plus que jamais indispensable à la pérennité d’un authentique suspense. Pour les duels homériques, on attend donc de voir. Ah ! Si les Renault et les McLaren-Mercedes pouvaient non seulement se bagarrer entre elles, mais aussi être inquiétées par les Ferrari, Toyota, Honda, BMW-Sauber et/ou autres Williams…

Christophe Engels

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