» Mieux vaut prévenir que guérir ! « 

Investir dans l’art n’est pas sans risques. De nombreux propriétaires l’ont remarqué… à leurs dépens !

Avant d’acheter votre £uvre (de préférence chez un antiquaire ou dans une salle de ventes réputée), récoltez un maximum d’informations sur l’objet convoité, assurez-vous de sa provenance et conservez les coordonnées du vendeur. Si vous vous sentez incompétent, jouez la carte de la sécurité : faites appel à un expert indépendant. Et si le moindre doute persiste, refusez catégoriquement l’acquisition. Faute de prudence, vous pourriez entrer en possession d’une £uvre d’origine frauduleuse, avec des conséquences quelquefois désastreuses. Le prix est souvent un critère essentiel. Toutes les victimes sont persuadées de réaliser l' » affaire du siècle « . Tirez donc les conclusions qui s’imposent… si c’est trop beau pour être vrai !

Et après ?

En Belgique, plus d’un millier d’objets d’art sont subtilisés chaque année. Diminuer les risques consiste souvent à poser de petits actes protecteurs, simplement marqués au sceau du bon sens.

Assurer : On ne peut jamais garantir qu’une £uvre ne sera pas dérobée, mieux vaut donc l’assurer. Il existe des protections spécifiques, avec des primes fixées sur mesure en fonction de la couverture choisie, de ses craintes, de ses projets…

Inventorier : pour différentes raisons, il est indispensable de réaliser l’inventaire de ses collections. Pour chaque pièce, veillez à conserver des photographies et une description précise. A ce sujet, nous vous recommandons d’utiliser la norme  » Object ID  » (téléchargeable sur le site d’Interpol) ou le formulaire d’enregistrement mis au point par la police fédérale. Tous deux permettent de décrire les £uvres de façon adéquate. Ces informations seront d’une précieuse utilité si l’£uvre devait être recherchée mais vous permettront également d’en revendiquer la propriété. Dans le droit civil,  » propriété vaut titre « . Pour récupérer un objet volé, encore faut-il que vous puissiez prouver sa possession !

Distinguer : rendre l’objet parfaitement identifiable en lui conférant un caractère personnel est une autre nécessité. Plus encore quand il s’agit de pièces tirées à plusieurs exemplaires (bronzes, meubles, orfèvrerie…). Il existe différentes techniques de marquage mais la plus sophistiquée consiste à personnaliser l’objet au moyen d’un liquide contenant une sorte d’ADN. Avec une lampe UV, on peut détecter cette glu et remonter au propriétaire. Coût de ce kit de marquage : 60 euros. Une autre option est de faire une petite marque soi-même (comme une petite griffe) à un endroit discret, sans pour autant toucher à l’intégrité de l’objet. Vous pouvez aussi vous adresser à un professionnel.

Protéger : sécuriser l’accès à sa propriété est une priorité. Soyez attentif à la recrudescence éventuelle de vols dans votre région, aux véhicules suspects, aux visites inattendues et redoublez de vigilance pendant les périodes  » critiques  » : les vacances, évidemment, mais aussi tout événement exceptionnel qui ouvrirait votre maison à des inconnus (travaux de rénovation, soirée avec traiteur et personnel…).

Et si, malgré tout, vous êtes victime d’un vol, évitez de toucher quoi que ce soit sur le lieu du délit. Déposez immédiatement plainte auprès du service de police compétent en fournissant, dans le même temps, les photographies et la description de votre inventaire.

Pour plus d’informations, contacter le Service îuvres d’art et antiquités de la police judiciaire fédérale.

G. GR

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