Et si JFK n'avait pas été assassiné ? Une uchronie signée R.J. Ellory. © belgaimage

Même pas mal

Dans son 13e polar traduit en français, le Britannique R.J. Ellory réécrit l’histoire des Etats-Unis pour mieux en dénoncer les vices… Et faire pâlir quelques étoiles.

Et si ? Sur cette toute petite base qu’on appelle uchronie, beaucoup d’auteurs créent de la SF, de l’anticipation et, parfois, des chefs-d’oeuvre. R.J. Ellory, lui, ne dévie pas de ce qu’il fait de mieux : des polars sombres, voire désespérés. Et si, le 22 novembre 1963, Lee Harvey Oswald avait raté son fameux tir groupé et que Kennedy n’était pas mort ? Qu’il n’ait même jamais rien su de cette tentative d’assassinat ?  » Garderait-on le même souvenir de lui, ou aurait-il rejoint les rangs des disgraciés ?  » se demande Ellory, après avoir donné la réponse : prêt à tout pour obtenir sa réélection, empêtré dans la guerre du Vietnam et ses liens avec la mafia, gavé de femmes et de médicaments, le mythique JFK n’aurait pas valu mieux qu’un autre… Une leçon que l’écrivain noie un peu trop dans une autre intrigue qui lui ressemble – un photojournaliste, rongé par la culpabilité, tente de faire toute la lumière sur le supposé suicide de son ex-fiancée – et qui, elle, aurait très bien pu se passer de cette uchronie un peu courte.

Le Jour où Kennedy n'est pas mort, par R.J. Ellory, traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau, éd. Sonatine, 427 p.
Le Jour où Kennedy n’est pas mort, par R.J. Ellory, traduit de l’anglais par Fabrice Pointeau, éd. Sonatine, 427 p.

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