Les deux visages du foot carolo

Adem ?ahin et Mehdi Bayat partagent deux points communs : le foot et Charleroi. Le premier dirige l’Olympic, le second le Sporting. Grossiste et gérant de supermarchés, Adem ?ahin  » n’a pas eu la chance de devenir joueur « , comme il le confie. Ce qui l’a poussé à passer de l’autre côté de la barrière…  » J’ai commencé comme président de la JS Turque, ce qui m’a permis d’acquérir un peu d’expérience et de me faire connaître. C’est grâce à cela que l’on a pensé à moi pour l’Olympic.  » Un club qu’Adem ?ahin a littéralement sauvé d’une mort probable en le reprenant en 2012. Depuis, l’Olympic enchaîne les victoires et a même décroché cette année le titre de champion de promotion B. Le Belgo-Turc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et ambitionne la D1 amateur pour son club. Son secret ? Miser sur les jeunes, comme son expérience à la JS Turque lui a appris.  » La base, c’est d’avoir une bonne école pour romouvoir les jeunes de la région car ils ont du potentiel !, confirme-t-il. Pour le reste, un club de foot est un peu comme une entreprise : la gestion ne se limite pas aux matches, il faut être là toute l’année. Et pour que ça marche, il faut aimer ce qu’on fait et savoir trouver des solutions.  » Même s’il gère l’Olympic avant tout par passion, Adem ?ahin admet aussi que le club lui ouvre des portes au niveau professionnel.  » Mais pour que cet impact soit positif, il faut que les résultats du club suivent…  »

La performance, c’est aussi la première préoccupation de Mehdi Bayat, qui souhaite que la première ville de Wallonie ait un club de foot à la hauteur. Avant de prendre la tête du Royal Charleroi Sporting Club en 2010, il en a été directeur commercial plusieurs années. Une fonction à laquelle il a été un peu catapulté, lui qui avait grandi dans le sud de la France et vivait à l’époque à Paris.  » Je ne connaissais absolument pas la ville lorsque j’y ai débarqué, mais ma fonction de directeur commercial m’a permis de rencontrer beaucoup de Carolos et d’apprendre à les connaître, raconte Mehdi Bayat. On se trompe encore beaucoup sur Charleroi. C’est une ville conviviale, chaleureuse et pleine de potentiel. Lorsque je suis à l’étranger, j’essaie de prôner ces valeurs de la ville.  » L’ambition de Mehdi Bayat se traduit à travers des objectifs précis : permettre au Sporting d’accéder chaque année aux play-off 1 et, pourquoi pas, décrocher la victoire en coupe de Belgique, qui manque à son palmarès.  » Je m’inspire un peu de l’évolution de Gand, car c’est une ville et un club avec lequel Charleroi a des parallèles…  »

M.-E. R.

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