Première page du traité de 1839 définissant les contours de la Belgique. © NATIONAAL ARCHIEF, DEN HAAG

Les contours de la Belgique (2)

Dans Les Coulisses de l’histoire (Le Vif L’Express du 4 juin), Vincent Delcorps écrit que  » (les Belges) obtiennent le droit de conserver (…) le Luxembourg « . On ne peut conserver ce que l’on n’a jamais possédé. En effet, la Conférence de Londres fait une première mise en garde dès le 20 décembre 1830 :  » Ces arrangements ne pourront affecter en rien les droits que le roi des Pays-Bas et la Confédération germanique exercent sur le grand-duché de Luxembourg.  » Le 5 janvier 1831, le gouvernement belge conteste ces réserves émises à propos du grand-duché, mais la Conférence de Londres lui renvoie sa note en l’accusant d’invoquer le droit de conquête et ajoute que  » c’est tant pis pour lui s’il a inscrit dans sa Constitution que le Luxembourg forme une de ses provinces.  » On reste confondu devant l’irréalisme de ces Belges de 1830 qui méconnaissent le statut du grand-duché. Le Traité des XXIV articles de 1839 enlève à la Belgique la moitié du Limbourg, y compris Maastricht. En échange, la Belgique reçoit la moitié occidentale du grand-duché de Luxembourg. L’autre moitié constitue le grand-duché actuel. Il n’est donc pas exact d’écrire :  » La Belgique perd une partie du Luxembourg.  »

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