Un ciel étoilé, un paysage, une création musicale... sont susceptibles d'éveiller en nous de l'émerveillement. © getty images

L’émerveillement rend plus heureux

Le cerveau humain a besoin de grandiose, de beauté et d’éblouissement pour lutter contre le stress et les diminutions cognitives. C’est ce que nous enseigne l’étude « Emerveillement, stress quotidien et augmentation de la satisfaction de la vie », publiée sur le site américain de la Bibliothèque nationale de médecine. Les recherches menées par la psychologue Michelle Schiota avaient déjà montré que l’émerveillement stimule aussi la mémoire et la créativité. Face à l’insipide routine, au coup de mou, au moment de vide, la tentation est forte de s’immerger dans un film drôle, un jeu vidéo, dans le visionnage d’une série ou d’images d’animaux mignons. Tout faux! assure l’équipe de l’APA, la Société américaine de psychologie, qui a mené cette étude d’envergure sur l’impact de l’émerveillement sur la santé mentale, le bien-être et le comportement.

En se focalisant moins sur elle-mu0026#xEA;me, la personne verra ses ruminations mentales diminuer et son bien-u0026#xEA;tre augmenter.

Ce que les psychologues nomment « l’émerveillement », des philosophes comme Burke ou Kant l’appellent le « sublime ». Il s’agit du sentiment que l’on éprouve devant quelque chose qui nous dépasse et qu’il nous est difficile d’expliquer. Il peut s’agir d’un ciel étoilé, d’un paysage, d’une création musicale, d’un livre, d’une prouesse scientifique, bref de tout ce qui est susceptible d’éveiller en nous à la fois un sentiment de grandiose et de petitesse. C’est précisément ce paradoxe qui crée comme une secousse sismique dans le cerveau, lui permettant un changement de perspective: en se focalisant moins sur elle-même, en agrandissant son horizon, la personne verra ses ruminations mentales diminuer, ce qui augmentera son sentiment de bien-être et l’armera mieux contre le stress.

A l’instar de la peur ou du danger, le stress a une action directe sur le système nerveux autonome (composé du système sympathique et du système parasympathique, respectivement responsables de l’accélération du métabolisme et de son ralentissement). Ainsi, en cas de stress, le coeur s’emballe, le sommeil est moins serein, la tension artérielle plus haute: le corps est préparé à la fuite. Les psychologues américains ont constaté que la joie, l’amusement et la fierté avaient moins d’impact positif sur le métabolisme que le sentiment d’émerveillement qui, lui, freinera l’emballement du système sympathique. Une personne venant de ressentir un émerveillement sera mieux équipée pour réagir au stress et se sentira physiquement et psychologiquement plus heureuse.

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