» Le travail se poursuit, au rythme spadois « 

Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

L’an passé, à pareille époque, nous évoquions les joyaux du patrimoine spadois qui, tous ou à peu près, étaient voués à la rénovation ou à la réaffectation. Petit état des lieux, quatre saisons plus tard.

Quoi de neuf sous le soleil spadois ? En mai 2010, le Conseil de l’Europe attribuait à la ville d’eaux, ainsi qu’à une poignée de ses semblables (Vichy, Baden-Baden, Acqui Terme, Ourense…), la labellisation d’Itinéraire des Villes Thermales Historiques. Un pas de plus vers la candidature à l’Unesco, pour y être inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Une candidature qui sera groupée et menée par la ville tchèque de Karlovy Vary (Karlsbad). En attendant, pour bomber le torse, les autorités spadoises poursuivent leur petit bonhomme de chemin destiné à restaurer les fleurons du patrimoine local. Certains dossiers sont en passe d’être finalisés, d’autres y vont piano.  » Le travail se poursuit au rythme spadois « , ironise l’échevin de l’Urbanisme Luc Peeters (CDH) qui, comme il y a douze mois, ne cache pas que la vitesse d’exécution n’est toujours pas la qualité la plus bouleversante de la ville.

> Les anciens thermes. Grande nouvelle à ce niveau-là puisque la volonté du collège d’y implanter un hôtel et des commerces de luxe (sur le versant arrière, du côté de la rue Servais) se concrétise. Administrativement, du moins. L’entrepreneur Deneys sera chargé de la promotion et c’est le fameux groupe Martin’s Hotels qui a remporté la concession pour l’exploitation hôtelière.  » Le boulot des coulisses est terminé. A eux maintenant d’obtenir le certificat de patrimoine et le permis d’urbanisme. Ils se donnent un délai de 900 jours pour finaliser le projet. Ce n’est donc pas l’an prochain que l’on pourra aller boire un café dans le nouvel hôtel « , confie Luc Peeters. Qu’il aboutisse rapidement ou non, le projet ne manque, sur le papier, pas d’ambition : la grande spécialiste de Victor Horta, Barbara Van der Wee, devrait être associée à son compagnon Paul Lievevrouw (bureau SumProject) pour imaginer la nouvelle vie des anciens thermes.

> Le Pouhon Pierre-le-Grand. L’édifice conçu par Victor Besme recevra non seulement l’office du tourisme mais sera également géré, pour sa partie jardins d’hiver, par le centre culturel. La verrière devrait être montée pour la fin juin.  » L’entrepreneur nous a assuré la fin des travaux pour l’été, mais nous programmons, plus prudemment, l’entrée dans le bâtiment pour le début 2012 « , assure Luc Peeters. L’opposition, quant à elle, pointe un large dépassement budgétaire dans cette réalisation, qu’elle chiffre à 1,34 million d’euros.

> Le Waux-Hall. Comme prévu, le relooking extérieur du bâtiment a été inauguré en avril 2010, au cours d’un week-end du patrimoine.  » On n’est pas beaucoup plus loin dans ce qui est visible, mais on a bien avancé dans le certificat de patrimoine. On est par ailleurs en train de finaliser la convention avec le Spa Waux-Hall Club « , poursuit l’échevin, en référence à cette sorte de Cercle de Lorraine thermal emmené par Philippe Suinen, patron de l’Awex-Ofi, qui investira ces locaux plus que bicentenaires.

> Le parc des Sept Heures et la Galerie Léopold II. Rien de visible à l’£il nu, de ce côté de la ville.  » Au prochain conseil communal, nous disait fin mars Luc Peeters, nous lancerons un appel à projets pour investir l’emplacement des petits jeux. Ce sera donc une brasserie, mais avec une fonction culturelle.  » Quand on lui relaie les craintes de l’opposition, pour qui les autorités spadoises puisent dans les comptes publics pour rénover les joyaux avant de les céder au privé, l’échevin réplique :  » On ne se sépare pas du bien, puisqu’un loyer, de minimum 3 000 euros par mois, nous sera versé. Les partenariats publics-privés sont d’ailleurs encouragés chaudement par la Région. Puis cela fera de l’animation sur la place, et dire que la nouvelle brasserie fera de la concurrence au Radisson est un non-sens : allez à Baden-Baden, il y a quarante terrasses !  » Au niveau de l’avancée du dossier, la ville soutient que l’auteur désigné du projet, l’atelier Lejeune, Giovanelli & Associés consulte les utilisateurs du parc et de la galerie, parmi lesquels un certain… Charles Gardier, premier échevin MR en charge du Tourisme et tête pensante des Francofolies. Inimaginable, en effet, de mener des travaux au détriment de l’événement phare de l’année.

> Parkings. Toujours dans ce parc des Sept Heures, notons qu’un parking souterrain devrait être aménagé sous les terrains de pétanque actuels. Environ 230-240 emplacements devraient s’ajouter à un autre parking, situé lui derrière les anciens thermes.  » Les gestionnaires de ces parkings vont très certainement nous demander de mettre de l’ordre dans le système de stationnement en surface. On sent poindre le parking payant « , lâche encore, avec une pointe de fatalisme, Luc Peeters.

GUY VERSTRAETEN

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