L'Arabe du futur, de Riad Sattouf. © dr

Le roman règne

Un coup d’oeil sur les palmarès BD qui fleurissent en fin d’année (nominations Angoulême, prix ACBD, prix BD Fnac, etc.) suffit pour s’en convaincre : le format  » roman graphique  » a régné toute l’année sur la bande dessinée, soit des  » one-shot  » construits autour de planches plus petites mais (beaucoup) plus nombreuses, en repoussant les frontières graphiques, scénaristiques et narratives. Nos meilleurs souvenirs BD de l’année en sont pleins, de Malaterre à Ailefroide, en passant par Moi ce que j’aime, c’est les monstres, Andy ou L’Homme gribouillé. Même les miniséries en deux, trois ou quatre tomes, très en vogue, tiennent plus, pour les plus remarquables, du roman dessiné que de la BD anciennement formatée  » 48 cc  » : L’Age d’or, L’Arabe du futur, Charlotte impératrice, Dept H., même le Spirou d’Emile Bravo (!) compteront finalement des centaines de planches. Corollaire de cette nouvelle norme : le prix des albums explose, crevant des plafonds que l’on pensait de verre : 35 euros pour le récit médiéval et féministe de Cyril Pedrosa, pareil pour le fantastique récit monstrueux d’Emil Ferris… Avec un record de l’année pour une anthologie Guy Bara vendue par Dupuis à… 55 euros. Excluante et élitiste, la nouvelle bande dessinée ?

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