Le quartier renaît de ses cendres

Là où il ne restait rien, les architectes ont recréé un quartier. Une zone d’espaces publics et privés. De logements, de bureaux, de commerces. C’est tout un îlot qui est sorti de terre et qui dynamise aujourd’hui le centre-ville namurois.

Le quartier était désert. Un vrai chancre, situé à un jet de pierre du centre historique de Namur. Au milieu, un vieux couvent du xviie siècle, classé, attendait son heure. Il y a une petite vingtaine d’années, la Ville décide de prendre les choses en main. Vraiment. Car déjà en 1976, une première décision de revitaliser les quartiers des Célestines, de l’Étoile et des Avresses avait été prise. Un ensemble de bâtiments avaient été réunis. Sans suite à cette époque.

Au c£ur du projet se dresse le couvent des Célestines. Un immeuble classé du xviie siècle, qu’on a choisi de conserver entièrement. C’est lui qui génère l’ensemble du site. Les bâtiments vont se dresser autour de ce point central, dans un but de mise en valeur. Aujourd’hui, il accueille un cabinet ministériel.

Les logements se répartissent à proximité du couvent. Quatre volumes recréent une place. La convivialité est au centre de cet espace devenu public, dessiné par l’immeuble classé. La place vit au rythme des allées et venues des passants et des habitants des nouveaux immeubles. Et c’était bien là l’objectif : ouvrir l’îlot au public pour favoriser la convivialité. Et, surtout, pour le rendre aux Namurois.

A l’intérieur, c’est la fonctionnalité qui prime. Les logements les plus petits prennent possession du rez-de-chaussée pour une raison très simple : les zones de circulation y mangent beaucoup de place. Les appartements moyens se développent dans les étages, tandis que les duplex nichent sous les toits. Pour tous, on retrouve le même système : un noyau de circulation verticale dessert deux appartements par plateau. Les logements traversent le bâtiment, profitant généralement de la vue sur la cour dans le salon alors que les chambres s’installent côté rue ou côté jardin, selon les immeubles.

Même si les architectes ont voulu éviter de rééditer le stéréotype de l’immeuble à appartements, reproduisant le même plan à chaque étage, certains éléments sont incontournables. Comme le noyau technique autour duquel s’articulent WC, salle de bains et, si possible, cuisine. Les zones qui ne nécessitent pas l’apport de lumière naturelle sont réunies au centre de l’appartement pour permettre aux espaces de vie de profiter d’un maximum d’ouvertures. La comparaison entre les différents plateaux s’arrête là. Car en jouant avec la position des fenêtres, l’ensemble est dynamisé et induit des variantes d’un logement à l’autre.

Architecte : Atelier de l’arbre d’or. Tél. : 081 22 19 10. www.arbredor.be

léa bierlin

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