LE PARCOURS DU COMBATTANT

Il n’est pas donné suite aux lettres ouvertes ou portant des adresses incomplètes. La rédaction raccourcit certaines lettres pour permettre un maximum d’opinions.

En lisant l’article de Soraya Ghali (Le Vif/L’Express du 11 janvier), je me suis fait la réflexion que rien n’a changé depuis 1974, date à laquelle j’ai débuté à enseigner les langues germaniques. Je suis diplômée de l’ULB. Mon parcours a été tout aussi chaotique que cette enseignante de français. En dix ans, j’avais effectué 13 intérims, parfois de quelques jours : 9 au lycée royal de Namur, 14 à l’athénée royal de Namur…. J’ai été envoyée à Dinant, Nivelles, Wavre, Ottignies… alors que j’habite à Bruxelles. Je n’ai jamais refusé un intérim. Déjà à l’époque, il n’y avait aucune transparence dans les nominations !

Nommée à l’ A. R. à Ottignies, j’ai été mise en disponibilité par défaut d’emploi à l’âge de 46 ans, en 1996. Les rapports les plus élogieux de tous les chefs d’établissement et inspecteurs quant à mes compétences pédagogiques ne sont d’aucune aide.

Je m’étais déjà tournée vers l’enseignement supérieur en 1991. L’Ichec, école du réseau libre, avec horaire 7/10 pendant neuf ans. J’ai été finalement nommée à temps plein, après avoir fait beaucoup de sacrifices matériels. Je comptais récupérer le manque à gagner avant l’âge de ma pension à 65 ans, mais ma vie a basculé lorsque les pieds d’une vieille chaise dans un local de cette école se sont cassés brusquement, pendant le cours et devant mes étudiants, en me projetant en arrière. Ma nuque et ma tête ont heurté le bord d’une table. La secrétaire académique à l’époque s’est excusée en me disant :  » Que veux-tu, Elgin, le matériel devient bien vétuste à l’Ichec.  » Depuis cet accident, il y a cinq ans, je vis un cauchemar. […]. J’ai essayé de reprendre mon travail pour lequel j’avais tout investi, mais au vu de tous mes troubles et maux […], j’ai été obligée d’arrêter mon travail définitivement en septembre 2009.

L’assureur de la Communauté française, le Medex, après 2 entretiens de 10 minutes avec 2 médecins a conclu à 0 % de taux d’incapacité. A ce jour, je n’ai reçu ni indemnisation ni remboursement de mes frais médicaux : soins et médicaments, pas d’aide psychologique, aide-ménagère… que je nécessite au quotidien. De plus, j’ai été forcée à prendre ma pension, alors que je n’avais même pas 35 années d’ancienneté à cause d’un début de carrière chaotique. […]

ELGIN MELZER, LICENCIÉE EN PHILOLOGIE GERMANIQUE, PAR COURRIEL

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