Le Covid a engendré une épidémie de divorces

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A en croire les chiffres publiés par l’Office belge de statistique (Statbel), la vague de divorces postconfinement n’a pas eu lieu. Si les divorces ont connu une légère hausse en 2021, avec 22 156 relations dissoutes, leur nombre reste inférieur à celui référencé en 2019, qui s’élevait à 22 435. Statbel précise par ailleurs que la durée moyenne des mariages stagne à quinze ans et que quatre unions sur dix se terminent par un divorce. «Beaucoup de couples se sont précipités chez nous après le premier confinement pour prendre des renseignements. Le fait de passer la totalité de son temps ensemble a créé un effet de cocotte-minute, qui peut exploser. Mais il s’agit d’un effet assez ponctuel lié aux circonstances. Dans de nombreux cas, les choses se sont apaisées et résorbées d’elles-mêmes», explique Delphine Lamarque, avocate au barreau de Bruxelles et médiatrice en droit de la famille. Cependant, s’il y a moins de divorces qu’en 2019, c’est également lié à la crise économique. «On ressent clairement une angoisse par rapport au pouvoir d’achat. Quand un couple se sépare, cela implique de ne plus partager un logement, et d’en payer deux avec toutes les charges qui y sont liées. De nombreux couples ne se séparent pas parce qu’ils n’en ont tout simplement pas les moyens», déclare l’avocate.

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