Emmanuel Ramazani Shadary, candidat désigné pour perpétuer le système kabiliste. © John WESSELS/BELGAIMAGE

Le Congo sur un volcan

Les pressions américaines et l’intense ballet diplomatique conduit par l’Angola et l’Afrique du Sud ont porté leurs fruits : Joseph Kabila a fait savoir, en août, qu’il ne briguerait pas un troisième quinquennat, contraire à la Constitution congolaise. Le doute a été levé à quelques heures de la clôture des inscriptions pour la présidentielle, prévue le 23 décembre. Désigné comme dauphin, Emmanuel Ramazani Shadary, 58 ans, porte les couleurs de la plateforme mise en place en vue d’organiser les ralliements au kabilisme. Homme du sérail sans base électorale solide, Shadary ne dispose pas d’une énorme popularité, mais bénéficie pour mener campagne des moyens de l’Etat. Pour avoir le plus de chances de battre le candidat du régime dans le cadre d’un scrutin à un tour, l’opposition était consciente qu’il lui fallait se ranger derrière une candidature unique. A Genève, ses principaux leaders ont désigné Martin Fayulu, un outsider. Mais les opposants Félix Tshisekedi, 55 ans, et Vital Kamerhe, 59 ans, se sont vite retirés de l’accord. Ils ont ensuite formé un  » ticket « , avec partage des postes en cas de victoire : la présidence pour le patron de l’UDPS, la primature pour le second. Mais les soupçons de fraude électorale planifiée font planer le spectre de futures contestations.

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