Christopher Gérard. © DR

Le barde ardennais

Christopher Gérard évoque le parcours aventureux de Maugis, soldat ésotérique, pour un roman érudit.

Mai 1940. Enrôlé dans l’armée belge, François d’Aygremont, noble ardennais pris dans la tourmente de la campagne des Dix-huit jours, regagne Bruxelles, non sans avoir vaillamment combattu. Poète et barde lyrique connu sous le nom de Maugis dans la société de l’Ancienne Religion, il fait partie d’une sorte de confrérie internationale qui se reconnaît malgré le conflit mondial, et prône un syncrétisme entre différentes croyances préchristiques, qu’elles soient celtes, gréco-romaines, voire indiennes. Proche du druidisme et des rituels celtiques, le jeune homme orphelin de père va traverser la Seconde Guerre mondiale, et la mer d’Irlande, pour en mener une troisième, souterraine et beaucoup plus intérieure.

Maugis, par Christopher Gérard, éd. Pierre-Guillaume de Roux,  251 p.
Maugis, par Christopher Gérard, éd. Pierre-Guillaume de Roux, 251 p.

Roman d’aventure et d’érudition paru en 2005 et réédité aujourd’hui, Maugis joue d’un ésotérisme qui rappelle les Rose-Croix (et Le Nom de la Rose, dans une certaine mesure), il se révèle d’une facture  » classique  » par l’érudition dont l’auteur fait preuve et d’un classicisme suranné dans le style.

Si le récit est épique, le roman manque de souffle, de rythme. Quant au subterfuge des sept carnets retrouvés de Maugis, il relève du camouflage peu crédible chez Christopher Gérard, adorateur et disciple d’Ernst Jünger, maître écrivain des batailles, cité en épigraphe.

A l’image de son héros, le roman d’un enchanteur plein de savoirs et de pouvoirs… mais qui manque de séduction.

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