Clemantine Wamariya, des camps de réfugiés d'Afrique au plateau de l'émission télé d'Oprah Winfrey. © Steve Jennings/getty images

La survie d’une réfugiée après le génocide rwandais

En 2019, il y aura vingt-cinq ans que le génocide tuait près d’un million de Rwandais. Dans La Fille au sourire de perles (Les Escales, 304 p., coécrit avec Elizabeth Weil), Clemantine Wamariya fait le récit de son périlleux parcours de gamine réfugiée, dans l’ignorance du sort de ses parents restés au Rwanda, accompagnée d’une soeur aînée qui n’a pas le temps de s’occuper d’elle et des enfants de celle-ci qu’elle doit apprendre à materner. Les pays traversés – Burundi, Congo-Kinshasa (2 séjours), Tanzanie (2), Malawi, Mozambique (2), Afrique du Sud et Zambie – témoignent des difficultés de survie dans le chaos des camps de réfugiés après un génocide en période de guerre.  » Si on se perdait, personne ne s’en rendait compte. Si on renonçait, si on se brisait intérieurement, personne ne le savait « , observe l’auteure. Le rationnement alimentaire, la saleté, la promiscuité, la peur de l’agression, la débrouille, la solidarité parfois : le quotidien de Clemantine pendant ces années d’errance forgera une identité, qu’elle a craint un jour perdre, et une personnalité.  » J’avais besoin de contrarier les attentes des gens. D’être ma propre création : précise, grave, singulière.  » La lumière au bout du tunnel prendra pour l’auteure la forme d’un exil aux Etats-Unis, de retrouvailles avec ses parents et de l’identification à La Nuit, le récit de survivant de l’Holocauste d’Elie Wiesel. Par l’entremise de la présentatrice de télé américaine, Oprah Winfrey, la chance lui sera même donnée de rencontrer le prix Nobel de la paix admiré, lui démontrant ainsi que l’incroyable peut toujours devenir réalité.

La survie d'une réfugiée après le génocide rwandais

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