La part des sacrifices

Nous apprenons que l’épargne et les placements de certains Belges se sont considérablement accrus. En même temps, des personnalités aussi diverses que Pierre Wunsch (Banque nationale), Geert Noels (économiste renommé) et Thierry Bodson (FGTB) mettent en garde contre une relance non sélective en réponse à des demandes tous azimuts. Demandes de ceux qui ont souffert de la crise. Il y a aussi le silence des laissés-pour-compte qui n’ont tout simplement pas droit à la parole. A l’autre extrême se  » niche  » le silence de catégories qui n’ont nullement souffert, voire même qui ont bénéficié d’une crise qui leur a permis d’économiser si elles n’ont pas choisi de partager solidairement. Parmi elles, pas seulement le 1 % des plus riches mais bien d’autres, dans la moyenne supérieure voire plus haut dans l’échelle des revenus. Pour n’en citer qu’une, la catégorie des retraités qui, sans être au sommet, bénéficient d’une pension bien au-dessus de la moyenne et qui, de surcroît, ont souvent eu au cours de leur vie l’occasion de constituer un patrimoine confortable. Pas besoin d’être économiste pour se demander si, économiquement, psycho- logiquement et moralement, il ne serait pas indiqué de se tourner vers de telles catégories pour les inviter à prendre leur part, non point du gâteau, mais des sacrifices qui attendent notre société, en accompagnement des autres et en soutien à une relance fondée sur une véritable volonté de revivre ensemble.

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