Début 2022, Volvo révélera si son site gantois a été retenu pour la production de cellules nécessaires aux batteries de sa flotte électrique. © belga image

La gigafabrique qui électrise la Flandre

Gand lorgne l’usine pourvoyeuse en composants de batteries pour voitures électriques du groupe Volvo. Un enjeu à trois mille emplois mais la concurrence est rude car intégralement suédoise.

Il reste à croiser les doigts. Fin du suspense début 2022 lorsque Volvo dévoilera le lieu d’implantation de son usine de production de cellules nécessaires aux batteries de sa flotte de voitures intégralement convertie à l’électrique d’ici à 2030. De quoi alimenter 300 à 400 000 véhicules, quelque trois mille postes de travail à la clé, cet investissement qui se chiffrera en milliards ne peut laisser indifférent à Gand où le site d’assemblage de Volvo est clairement sur les rangs. D’autant que le top du géant de l’automobile ne lui interdit pas de croire à la possibilité de décrocher la timbale.

Atouts réels

Jan Jambon (N-VA), ministre-président flamand, est revenu d’une récente mission officielle en Suède porteur de signes plutôt encourageants. Sur cinquante candidats en lice, Gand s’est hissé parmi les quatre derniers prétendants retenus. La moins bonne nouvelle, c’est que « les trois autres sites potentiellement éligibles sont tous situés en Suède, dont celui de Göteborg se profile comme le principal concurrent ». Les dirigeants de Volvo ont certes fait savoir qu’ils avaient bien intégré les réels atouts de la filière gantoise en matière d’infrastructures, d’opportunités logistiques ou de disponibilité de personnel qualifié en dépit d’une pénurie de main-d’oeuvre criante en Flandre mais qui n’épargne pas non plus la région de Göteborg. Avantage au rival suédois: le fait de « jouer à domicile » alors que Volvo est associé à un partenaire, Northvolt, dont le siège est à Stockholm et donc aussi labellisé suédois.

Sur cinquante candidats en lice, Gand s’est hissu0026#xE9; parmi les quatre derniers pru0026#xE9;tendants retenus.

« La course n’est donc absolument pas encore gagnée », insiste Jan Jambon. Mais les forces vives de la Flandre se mobilisent, enrichissent le dossier de candidature, sans oublier un appel du pied au pouvoir fédéral pour que puisse être mis à contribution l’éolien offshore en mer du Nord en guise de source d’approvisionnement en énergie verte de la future fabrique à batteries prévue pour être opérationnelle en 2024. Il y va d’un marché qui figure dans le top 5 des dossiers d’investissements planifiés dans un proche avenir en Flandre.

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