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La caméra de Jurbise

Le Vif

Les premières sont arrivées en 2015. A l’époque, Jacqueline Galant, déjà bourgmestre de Jurbise, fait installer 21 caméras de surveillance, principalement sur les grands axes de pénétration de sa commune. Le territoire de Jurbise, qui s’étend sur 57 kilomètres carrés, est en effet situé à un jet de pierre de l’autoroute E19/E402. Ces caméras ne sont pas là pour filmer en permanence chaque personne qui se déplacerait dans la ville. Pour quelque 260 000 euros, elles enregistrent des images qui pourraient servir ultérieurement à la police en cas de délit, afin de lutter contre la criminalité, les vols en particulier. 2022: quelque 120 caméras supplémentaires sont annoncées, dont l’implantation s’étendra de la fin de cette année jusqu’à 2024. Au total, on en comptera une par tranche de 85 habitants. A côté des caméras fixes, les appareils mobiles enregistreront des images panoramiques, tandis que les ANPR (ou LAPI – lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation) permettront de lire celles des véhicules et d’identifier les propriétaires grâce à la connexion avec les banques de données ad hoc: liste des véhicules volés ou signalés, en défaut d’assurance ou de contrôle technique, et liste des citoyens recensés pour amendes impayées, dettes fiscales, etc. Objectif? Toujours le même: dissuader les éventuels cambrioleurs et, au cas où ils passeraient tout de même à l’acte, les tracer plus facilement. Ces petites machines à images, reliées à l’administration communale d’une part, au commissariat de police local d’autre part, devraient également permettre de confondre les auteurs de dépôts illégaux d’immondices. Dont coût: 500 000 euros. Auxquels il faudra ajouter le prix de l’éclairage de nuit de la commune, qui sera maintenu à l’heure où de nombreuses localités décident, à l’inverse, d’éteindre les lumières chaque nuit de minuit à 5 heures. Les caméras ont besoin, en effet, d’un minimum de lumière pour fonctionner. La bourgmestre Jacqueline Galant ne s’émeut pas d’agir à rebrousse-poil des autres communes. La sécurité, martèle-t-elle, n’a pas de prix. La question du prix du réchauffement climatique n’a, en revanche, pas été évoquée.

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