LA BRIQUE, UN INVESTISSEMENT TOUJOURS JUSTIFIÉ ?

Le Belge reste fidèle à la brique, qu’il considère comme un placement sûr à 100 %. Il est vrai que, selon Jérôme van der Bruggen, responsable des investissements private banking chez Petercam,  » l’immobilier résidentiel a constitué une belle opportunité ces dernières décennies. La dernière vraie correction du marché remonte à la première moitié des années 1980, lorsque les prix ont chuté de 40 % en termes réels. Depuis 1986, les prix moyens des maisons augmentent de 6,2 % par an. Et même pendant les dernières années de crise, les prix de l’immobilier résidentiel ont continué à augmenter, à un rythme il est vrai un peu plus lent « .

Ce qui ne veut évidemment pas dire que l’immobilier soit dénué de risque. Aujourd’hui, tous les modèles soulignent la surévaluation de l’immobilier résidentiel belge, qui serait comprise entre 10 % et 60 %. Et les exemples récents des Etats-Unis et de l’Espagne prouvent qu’une forte correction des prix est possible.  » Mais ce n’est pas pour autant qu’une correction se profile à l’horizon en Belgique. Les marchés peuvent en effet rester longtemps surévalués et le marché hypothécaire belge est relativement sain. Dans ce contexte, une correction importante n’apparaît pas comme le scénario le plus probable « , assure Jérôme van der Bruggen. Toutefois, une forte hausse des taux ou une modification importante de la fiscalité immobilière pourrait changer la donne et augmenter le risque de correction.

N’espérez en tout cas pas réaliser de fortes plus-values sur vos investissements en immobilier ces prochaines années car, selon le spécialiste,  » la surévaluation actuelle suppose aussi un potentiel de hausse limité au cours des prochaines années avec, dans le meilleur des cas, une stagnation des prix du résidentiel « .

Etant donné la hausse des prix ces dernières années, l’achat d’un bien immobilier en vue de le louer ne générera pas un rendement locatif élevé. Tout au plus entre 1 % et 2 % net en tenant compte d’une stabilisation des prix, soit le même niveau que le taux des meilleurs livrets d’épargne, mais pour un placement beaucoup moins liquide ! Pour générer du rendement, une hausse du prix est essentielle.  » L’immobilier belge est donc devenu trop cher pour encore constituer une opportunité d’investissement intéressante, constate Jérôme van der Bruggen. Par contre, l’immobilier papier, c’est-à-dire coté en Bourse, peut être une alternative en permettant de miser plus facilement sur l’immobilier en fonction de la valorisation, également en dehors de la Belgique.  »

J. L.

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