Lors de la «Déclaration de septembre», l’ego de Jan Jambon a pris des coups. © BELGA IMAGE

Jan Jambon tout en humilité

Le Vif

Sous le choc de la dernière crise gouvernementale flamande, le ministre-président fait amende honorable pour le triste spectacle offert et exhorte les politiques à changer de logiciel.

Accord budgétaire 2023 bouclé, plan anticrise énergétique ficelé à coup de quelques milliards, quatre précisément: mission accomplie par le gouvernement flamand (N-VA – CD&V – Open VLD) au terme d’un psychodrame d’une ampleur inédite en Flandre. Si l’essentiel est sauf, la manière a fortement laissé à désirer. C’est donc en homme «à la fois humble et fier» que le ministre-président Jan Jambon (N-VA) a fini par se présenter le 29 septembre devant le parlement flamand pour exposer sa «Déclaration de septembre» avec quelque retard sur le calendrier, bisbrouilles ministérielles obligent. La lutte fut rude, l’ambiance à couteaux tirés, le CD&V particulièrement coriace à ramener à de meilleures dispositions.

Ce n’est pas ce que le Flamand attend de ses dirigeants politiques», renchérissait le ministre-président.

C’est un bien mauvais spectacle que celui offert par les partenaires du gouvernement, a volontiers admis son chef en reconnaissant que son ego avait pris des coups et que le moment avait été, à titre personnel, pénible à vivre. «Des mots durs, des reproches ont été adressés, y compris à mon égard. Certaines déclarations ont été blessantes, dénigrantes. Chacun son style.» Jan Jambon n’en dira pas plus, inutile d’envenimer les choses.

Indigne

Mais ce n’est pas ce que le Flamand attend de ses dirigeants politiques, renchérissait le ministre-président dans la presse, au lendemain de ce cap difficile à franchir qu’il espère derrière lui et son gouvernement. Il préfère en retenir le sursaut final de son équipe, se réjouir que le sens du devoir et le professionnalisme aient fini par l’emporter autour de la table des négociations. A l’issue de l’heureux dénouement, une réunion de mise à plat a été organisée au sein du gouvernement, des excuses ont été présentées. Quant à savoir si la page est réellement tournée et les blessures cicatrisées, réponse à la prochaine crise. Elle ne saurait tarder, redoute un Jan Jambon appelant d’ici là ses collègues à méditer sur «la détérioration des mœurs politiques» à l’heure des réseaux sociaux et de l’emballement ambiant qui met les nerfs à rude épreuve et raidit les postures.

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