© JEAN MARC QUINET/REPORTERS

Grande mosquée : un pas décisif

Si le gouvernement suit la recommandation de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars 2016, l’ambassadeur d’Arabie saoudite ne devrait plus être à la tête de la Grande mosquée de Bruxelles et du Centre islamique et culturel de Belgique d’ici à un an (durée du préavis de résiliation du bail emphytéotique pour motif d’utilité publique). L’intention est de lui substituer une nouvelle entité en partie greffée sur l’Exécutif des musulmans de Belgique. Celle-ci devra se soumettre au processus de reconnaissance officielle des mosquées, renoncer à l’argent de la Ligue islamique mondiale (ONG saoudienne visant à l’islamisation du monde) et promouvoir le vivre-ensemble ainsi que l’ouverture à toutes les sensibilités ou courants de l’islam. Un camouflet pour l’Arabie saoudite qui a dépêché, du 9 au 13 octobre, une délégation parlementaire en Belgique, emmenée par le prince Khalid bin Abdallah al Saoud. Mais aussi un choc pour les milliers de musulmans qui fréquentent cette institution qualifiée par nos élus de  » salafo-wahhabite « , germoir de  » repli communautaire  » et de  » polarisation « . D’où le souhait de la commission d’accompagner cette décision radicale par une campagne d’explication pour ne pas gonfler un sentiment de victimisation déjà bien présent.

M.-C. R.

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