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Flanders Technology, un air de déjà-vu

Le Vif

Jan Jambon (N-VA) et son gouvernement vont remettre au goût du jour la légendaire vitrine technologique de la Flandre qui gagnait dans les années 1980 et 1990 et aimait le faire savoir.

Rien de tel, pour tenter de rebondir après le gros coup de mou causé par deux ans de pandémie, que de recycler une formule qui, jadis, gagnait. Flanders Technology International est mort depuis plus de vingt ans, vive Flanders Technology and Innovation, la déclinaison à l’ère digitale de la grande bourse technologique qui fit la fierté et la renommée de la Flandre dans les années 1980 et 1990. C’était au temps où le gouvernement s’appelait encore l’exécutif et où son premier président (1981-1992), Gaston Geens (CD&V), clamait haut et fort vouloir prouver que «ce que nous faisons nous-mêmes, nous le faisons mieux» ; c’était l’époque où une Flandre pressée d’user de sa toute nouvelle autonomie entendait se projeter résolument dans la troisième révolution industrielle. La grand-messe de la tech, organisée tous les deux ans au Flanders Expo de Gand, devait être la vitrine de cette réussite, jusqu’à sa dernière édition en 1999.

Flanders Technology International est mort depuis plus de vingt ans, vive Flanders Technology and Innovation.

Tout pour la tech

Jan Jambon (N-VA) annonce que son gouvernement reprendra le flambeau éteint à la rentrée de septembre. «La Flandre sera technologique ou ne sera pas», martèle à son tour le lointain successeur de feu Gaston Geens. Encore faut-il rendre le Flamand moyen conscient et fier des innovations dont sa région est le berceau, ce qu’il a encore trop tendance à ignorer. D’où la décision de l’en convaincre et de l’enthousiasmer par un grand programme à la gloire des prouesses technologiques «made in Vlaanderen».

Vont ainsi s’ouvrir aux quatre coins du nord du pays des «Living labs» où citoyens, pouvoirs publics, centres d’expertise, milieux économiques et universitaires, pourront phosphorer ensemble sur les moyens de relever les grands défis énergétique, climatique, sanitaire ou encore de mobilité. Une vaste cogitation collective qui devrait culminer en 2024, année électorale, par l’organisation de plusieurs bourses technologiques, à raison d’une par province. Ou comment renouveler la célèbre poignée de main entre un humain et un robot qui ornait l’affiche de Flanders Technology au siècle précédent.

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