Finances communales

Le Vif

Que les communes, et les ménages, encaissent une crise majeure est une réalité, brutale et imprévisible, qui met à mal les prévisions budgétaires de tous, sans distinction. Ces tuiles, qui s’accumulent, sont structurelles et conjoncturelles. Des premières, votre dossier, qui met l’accent sur le caractère contrasté des situations (Le Vif du 8 septembre), parle moins et plus superficiellement. Des situations contrastées, donc, au gré de la taille des communes, les plus grandes étant davantage victimes d’une situation qui leur aurait échappée à l’insu de leur plein gré. Comme si les taux d’intérêt dont elles ont longtemps profité jamais ne devaient repartir à la hausse. Comme si le financement des pensions statutaires, à leur charge exclusive, leur avait un jour échappé. Autant d’aveuglements qui auraient pu conduire, dans le passé, ici et là, à des emprunts inconsidérés et à de nombreuses nominations électoralistes d’agents temporaires? Le moment n’est-il pas venu de s’interroger: si la situation est à ce point contrastée, le parti pris en faveur d’une centralisation des compétences et des ressources qui l’accompagnent a-t-il été une bonne stratégie? D’entendre les édiles de nos grandes villes prendre la posture de victimes expiatoires de la crise actuelle sans autre examen de conscience m’interpelle: dans son procès des grandes villes, Claude Eerdekens (PS) n’a-t-il pas aussi raison, au nom des ruralités?

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