» Et l’on doute de tout, même de son doute… « 

Nous poursuivons la publication, entamée dans notre numéro du 1er août, d’extraits du journal de guerre d’Adrien Bayet. Ce chirurgien bruxellois mobilisé au chevet des blessés, raconte la Grande Guerre au jour le jour. Avec émotion et lucidité, tristesse et espérance.

Samedi 10 octobre 1914. Temps gris et triste ; pas de canon. Je respire ; décidément, pensé-je, si Anvers était pris, on l’aurait déjà dit. Et jusque midi, je fermai l’oreille aux bruits qui continuent à circuler. A midi, l’on m’annonce, à l’Elite, que les Allemands viennent d’afficher une proclamation disant qu’Anvers est pris. Je cours rue de la Loi : l’affiche était là :  » les troupes allemandes sont entrées à Anvers hier à midi « . Donc, c’était vrai ! Je me sens comme mort ; pourvu, pourvu que la honte nous soit épargnée !Avoir fait ce que nous avons fait, pour mal finir, pour se rendre avec une forte garnison ! Je fais mes consultations, la mort au coeur. Au Majestic, où je rencontre Cassel, on me dit ce que je crois être la vérité : cette reddition aurait été une affaire concertée avec les Alliés ; la place se serait rendue après avoir été complètement évacuée ; il n’y aurait que 800 prisonniers et tout le matériel aurait été mis hors d’usage, les culasses de canon enlevées, les munitions détruites. Dans notre peine, c’est un soulagement que de savoir qu’il n’y a eu ni reddition ni panique. L’on s’est retiré sur le réduit d’Anvers, devant des forces écrasantes, l’on s’y est bien défendu et au lieu de se rendre, l’on s’est retiré pour combattre encore. Brave petit pays !

Dimanche 11 octobre. Involontairement, comme en ces jours de misère, on se sent attaché à la patrie par des sentiments dont, en tant (sic) de paix, l’on ne ressentait ni l’exclusivité, ni la force. Je cherche à démêler en moi les causes de cet amour pour ce qui est le sol natal et de haine pour ceux qui l’ont envahi… Je me souviens qu’en temps de paix, maintes fois j’ai maugréé contre mon pays et contre ceux qui l’habitaient. J’étais choqué par le manque d’intellectualité, par les instincts bourgeois, le terre-à-terre des aspirations. A part les Ardennes, je trouvais le plat pays laid, sans caractère, les bâtisses sans cachet, sans tendances artistiques ; le climat y est froid, pluvieux, désagréable. Combien de fois, au cours de mes voyages dans les pays du soleil, ne me suis-je pas dit qu’il fallait être fou pour continuer à habiter la Belgique. Ajoutez à cela que la façon dont les affaires du pays étaient dirigées, l’attitude de la Chambre devant des questions militaires que mes voyages en Allemagne et en France m’avaient révélées essentielles, la tendance nettement germanophile d’un gouvernement dont les opinions catholiques s’éloignaient d’instinct de celles de la France démocratique, et l’on comprendra que j’étais une sorte d’isolé au milieu de mes compatriotes.

Et voilà que la guerre éclate ! Là-bas, à Lyon, au moment où j’en perçus la possibilité, où je vis le pays envahi, un tressaillement de mon être le plus profond me fit sentir que j’avais touché mes sentiments héréditaires. Je ressentis cela, sans discussion possible, comme une sorte de révélation, sans chercher à définir ce que je sentais en moi.Actuellement encore, je ne puis l’analyser ; le chagrin profond, immense, que me fait le spectacle de ma patrie foulée me montre que je l’aimais comme un fils aime sa mère… Parmi les volontaires qui sont partis défendre le pays, combien n’ont eu, de ce pays, que de la misère et des rancoeurs, et soyez sûrs que ce ne sont pas les moins acharnés…

Lundi 12 octobre. Chaque fois qu’un jour s’ajoute, je me fais la même réflexion, c’est que la campagne dure depuis 9 semaines et que les Allemands ont à peine dépassé la frontière belge. Qui l’eût jamais pensé ?

Jeudi 15 octobre. Le matin, par un superbe temps d’automne, pas de canon. Il y a en ville une animation extrême d’automobiles et de transports avec soldats et officiers. Il est incontestable que ceux-ci ont l’air préoccupé et maussade. Quelques-uns auraient laissé échapper des paroles d’amertume. Au coin de la rue de la Pompe, on enlève un appareil de télégraphie sans fil. Il est naturel qu’il apparaisse comme impossible, d’après ces faibles indices, de savoir exactement ce qui se passe, mais de toute évidence il s’est passé quelque chose de grave qui provoque cette agitation, ce mouvement de troupes et ce charroi. Cela, joint au silence des affiches gouvernementales et des Kölnische Zeitung au sujet des affaires de France, nous met le coeur plein d’espérance.

Vendredi 16 octobre. La ville est pleine de gobe-mouches qui s’en vont colportant avec des airs mystérieux et entendus des nouvelles abracadabrantes relatives à des défaites écrasantes des Allemands en France. Ils connaissent tous le  » Monsieur qui a vu le Times « , ou bien ils tiennent tous leurs renseignements de la légation d’Espagne. Ce qui plus est, c’est que ces crétins, parmi lesquels quelques bons rationalistes intelligents, pratiquent un optimisme impératif et intransigeant. Il faut que cela soit ainsi ; du reste, pourquoi douter puisque, par définition, les Français doivent être vainqueurs. J’avoue que mon optimisme à moi n’a pas besoin de ces bourdes pour se maintenir ; que dis-je, après avoir subi quatre ou cinq fois en une journée l’assaut de ces lascars dignes de figurer dans Le Misanthrope ou dans les portraits de la Bruyère, l’on se met de dépit à broyer du noir ; ils sont trop bêtes, décidément, et n’ont jamais réfléchi un moment sur rien…

Samedi 17 octobre. Le jour se lève, gris et triste. Pas de canon. L’on me dit qu’à Londres et à Paris, il y aurait eu des illuminations à la suite d’une grande victoire. Nous ne savons pas, nous sommes comme dans une île déserte… Des faits graves, uniques, définitifs, des batailles telles que l’histoire jamais n’en a enregistrées, se passent à 100 km de nous et nous ne savons rien…

Mardi 20 octobre. Je me lève de triste humeur ; est-ce la rencontre que je fis hier à 6 h d’un bonhomme qui m’assura que l’Italie s’était rangée aux côtés de l’Allemagne ; est-ce une de ces dispositions obscures, d’ordre morbide, une sorte de mal aux cheveux moral, résidu peut-être d’un rêve oublié. Je n’en sais rien.L’horizon de la vie semble barré, et l’on doute de tout, même de son doute… Les abominables journées, être sans nouvelles ; le matin, se rendre en ville avec la certitude de lire une affiche dans laquelle l’on ne transcrira, c’est évident, que des choses désagréables ; acheter un journal allemand qui n’annonce que des succès sur nos alliés, n’avoir à cela aucune contrepartie ; se sentir dans une atmosphère de mensonges déprimants, tandis qu’autour de vous se décide la vie de votre pays, votre vie, et n’avoir pour se distraire que les ragots de quelques gobe-mouches béats et toujours souriants, qui n’ont aucune idée d’une situation comme celle que nous traversons. Voilà la vie quotidienne. Il faut de la fermeté pour la supporter, sans impatience et sans défaillance. Il faut avoir, comme je l’ai, une ferme confiance dans l’avenir et se dire que cette confiance n’a pas besoin pour se soutenir, des ragots d’imbéciles.

Une impression à laquelle je ne puis me faire est celle de tous les hommes jeunes, en état de porter les armes, qui se promènent en ville. Il y en a des quantités et l’on serait tenté de les mépriser si la faute en était sûrement à eux ; mais le gouvernement, faute de pouvoir les équiper, refuse des volontaires ! La faute en est aux mauvais bergers, la faute en est à ceux qui n’osèrent pas, par politicaillerie mesquine, demander au pays le service personnel ; la faute en est aussi au pays lui-même, renfermé dans son égoïsme à courte vue. Tous en sont punis.

Jeudi 22 octobre. J’ai pris la résolution d’essayer de travailler à une oeuvre suivie, à refaire mon travail sur le radium, par exemple. Il le faut, car cette vie d’oisiveté ennuyée et énervée devient, à la longue, intolérable ; si j’avais cette besogne, j’aurais un refuge contre l’essaim des pensées grises qui m’assaillent… Attendons l’issue, là-bas sur nos côtes.

Dimanche 25 octobre. Je suis rentré cet après-midi, heureux d’être chez moi, seul, et de ne plus devoir entendre les âneries que débitent les gens. Cela dépasse toute imagination. Je veux bien admettre qu’il soit ridicule de discuter stratégie, mais de là à admettre les bourdes que l’on sert ! Il y a chez beaucoup de gens une crédulité déconcertante.

Le pain se fait rare depuis quelques jours ; on ne distribue plus qu’un seul pain par maison ; ce pain, un peu gris, n’est pas mauvais. Les pâtissiers sont prévenus qu’on ne leur donnera plus de farine. Il n’y a pas encore de véritable gêne alimentaire. A monsens, celle-ci ne se fera véritablement sentir que plus tard, à la fin de l’hiver, quand les provisions seront mangées, quand le blé que l’on vient de récolter sera consommé.

Lundi 2 novembre, jour des morts. Ma pensée va à ceux qui ont péri, ceux aussi à qui la mort a épargné l’horreur des heures actuelles… Et cependant, en moi, tout proteste contre cet abandon des énergies humaines… Certes, les vieux, ma mère, celle des autres, qui sont mortes, leurs ans révolus, ont bien fait de disparaître avant ces bouleversements que leur âme désabusée n’aurait plus eu la force de supporter. Mais pour les autres, non… Ceux qui sont tombés, dont les chairs pourrissent dans l’humus gras des Flandres et de la Wallonie, avaient droit à la vie.Je pense à eux avec ferveur, à ceux qui ont donné leur sang pour que fut plus noble le pays dont ils sont nés, plus généreuse la terre où ils ont puisé leurs énergies. L’émotion qui me sera la gorge, le jour où le premier soldat fut enterré à l’hôpital, me revient aujourd’hui, plus forte peut-être, car depuis lors, j’ai pu mieux mesurer l’étendue de leur sacrifice, à nos soldats, et l’étendue du désastre qui nous frappe.

Mardi 3 novembre. Journée neutre, triste, sans rien qui, d’une façon générale, vaille d’être noté, à part l’affiche du matin relative aux agents de police qui, témoins d’une bagarre, n’ont pas pris les mesures pour arrêter un marchand de journaux qui avait frappé un agent allemand de la police secrète et qui, de fait, sont condamnés, l’un à 5 ans, l’autre à 3 ans de prison. La ville de Bruxelles (faubourgs exceptés) est condamnée à 5 millions d’amende. Il est clair que la vis se resserre. La police sera licenciée ; il y a, manifestement, des agents de police en bourgeois, dans la ville, et l’on dit que dans quelques jours, la police sera faite par des Allemands.

Mercredi 4 novembre. Ce qui domine depuis quelques jours, c’est l’ennui. Ce midi, Ed., passant par la Grand’Place, a entendu un coup de feu ; une voiture allemande passait, un coup de feu en est parti et a tué un passant ; d’où grand émoi. Les nouvelles n’arrivent pas ; l’inactivité pèse ; on constate dans la ville un peu de frousse. Je ne sais pourquoi, mais le fait est évident. Pendant la journée, l’on a distinctement entendu le canon. Patience !

Jeudi 5 novembre. Les Allemands annoncent décidément leur retraite sur l’Yser ; ils l’attribuent à l’inondation. A Bruxelles repasse de la cavalerie, du matériel intact et du matériel détruit. Avant tout repassent un nombre énorme de trains de blessés. Il est incontestable que c’est un gros échec pour les Allemands, échec matériel et moral. Toutes ces nouvelles sont réconfortantes, elles montrent que les plans des Alliés se développent avec ampleur et que la résistance ne fléchit nulle part. Comment un pays comme l’Allemagne pourrait-il résister à des forces coalisées aussi puissantes !

Il faut être juste, même et surtout avec ses ennemis ; l’organisation allemande est merveilleuse et c’est un spectacle digne d’admiration que de voir tout un pays se mettre sous les armes pour se défendre ; quelque fois, en voyant un homme de la Landsturm (NDLR : unité qui était constituée des réservistes les plus âgés), grossi par l’âge, étriqué dans un costume devenu trop étroit, soufflant, suant, bon boutiquier arraché à ses balances, aubergiste ayant déserté son comptoir, l’on se sent tenté de rire. La vérité est que c’est simplement très beau et quand, après avoir vu ces gens de 40 à 45 ans faire ainsi leur devoir, on jette les yeux sur la foule bruxelloise où les jeunes hommes de 30 ans promènent leur oisiveté et leur désoeuvrement pendant que la patrie est en danger, on a un sentiment de honte.

J’avoue que dans la gloire que recueille la Belgique pour son héroïque résistance, c’est la seule tache. Je sais qu’elle n’est pas imputable à la jeunesse, mais aux hommes qui ont dirigé le pays, mauvais pasteurs d’un bon troupeau… Mais l’impression n’en est pas moins pénible.

Dimanche 8 novembre. L’heure allemande est établie depuis aujourd’hui à Bruxelles. De plus, on annonce qu’à la suite d’un conflit, la Banque nationale a fermé ses portes. Cet après-midi, je rentre chez moi ; je lis. C’est la seule chose à faire ; ces journées de dimanche sont très tristes, surtout s’il y a, comme aujourd’hui, du brouillard et de l’automne dans l’air.

Mardi 10 novembre. Le changement de l’heure continue à bousculer l’esprit des gens. Peu d’entre eux comprennent que rien n’est changé dans les habitudes, que seule la notation de ces habitudes s’est modifiée. Ils se figurent que les Allemands, par cette mesure, veulent  » embêter  » les Belges. Quelle erreur et quelle incompréhension totale du caractère allemand ! Pour l’Allemand, la nécessité pratique domine tout ; avec leur esprit de réalisation, ils vont droit au but ; ce qu’il faut sacrifier pour cela importe peu ; pour ce changement d’heure, il est probable que cela créait de plus grandes facilités pour les soldats, pour les horaires de trains. Dès lors, on l’a réalisé et non pas pour taquiner les Belges. Il faut savoir rendre justice à tout le monde ; voir, dans ce changement, la volonté d’affirmer l’occupation est tout aussi faux. Combien il serait en effet puéril d’ajouter ce signe de domination, si minime, à ceux qui nous crèvent les yeux depuis 3 mois. Je ne comprends pas la résistance sur un point aussi minime. Elle évoque l’état d’esprit de ce Bruxellois qui se figurait que la Belgique restait libre parce que Monsieur Max (NDLR : bourgmestre de Bruxelles) avait fait établir, aux boulevards, des bandes de toile avec ces mots en grandes lettres : réservé aux piétons. Qu’il est donc difficile de voir en large !

Mercredi 11 novembre. J’ai décidé d’aller aujourd’hui avec Roux visiter les champs de bataille d’Eppeghem et d’Elewijt. La curiosité s’est émoussée. Les longs pèlerinages, qui allaient il y a 15 jours, aux lieux dévastés, ont cessé. Je m’en réjouis, car je sens que, pour la visite que nous allons faire, il faut le recueillement et le silence.Nous prenons un petit chemin qui nous mène au château de Villegas. Devant la pelouse, 2 tombes, l’une, qui sert de dernier asile à des Allemands ; un lieutenant y est enterré ; il est venu là, peut-être du fond de l’Allemagne, pour y mourir, devant une petite habitation ignorée, dans un village dont peut-être jusqu’au dernier jour de sa vie, il a ignoré le nom. A côté de cette tombe, un gamin, à l’affût d’une aumône, veille la tombe d’un petit Belge mort pour défendre son pays ; lui savait où il était, il savait que la glèbe qu’il foulait était celle de la patrie.

Ici, 17 Belges, des chasseurs, ont été enterrés ; sur une croix, on voit une capote salie et déchirée. Il y en a partout, de ces tombes. Sur certaines d’entre elles, l’on n’a pas mis de croix ni de fleurs. Seule, la terre plus jaune indique qu’elle vient d’être fraîchement remuée. Le conducteur nous dit : le paysan devra faire ses sillons courbes, cette année… Nous avons vu la guerre, nous l’avons sentie, vécue, dans ces dévastations et ces ruines, dans notre pauvre pays ravagé, détruit, dans ces paysans hagards, errant autour des décombres, ne comprenant rien à ces horreurs, sinon que leur bien est dispersé aux vents de l’horizon. Pauvre, pauvre Belgique ! Mais peut-être plus grande dans sa ruine que dans sa grasse prospérité.

Jeudi 12 novembre. En ville, interdiction formelle de vendre et de porter des journaux et écrits ; de plus, aucun passeport ne sera délivré à des jeunes gens de plus de 17 ans ; cette interdiction va jusque 45 ans. L’on veut empêcher les engagements de volontaires. Je crois la peine bien inutile. A part quelques braves qui tout de même veulent s’engager (et il y en a) les autres ne demandent pas mieux que de rester ici. Ils vont, j’en suis certain, jouer la comédie de la désolation, dire qu’ils étaient sur le point de s’engager au moment où l’interdiction est arrivée. La vérité est que ceux qui, le jour où la patrie a été en danger, n’ont pas eu le sursaut qui les poussât à s’engager comme volontaire, n’ont aucun motif de le faire maintenant. Quant aux gardes civiques licenciés, ceux qui avaient quelque chose dans le ventre se sont déjà engagés. Tous les tire-au-flanc sont restés ici bien tranquillement à faire de la tactique de cabaret, à lire dans les journaux les hauts faits des Belges ; plus tard, ils iront plastronner à Paris dans les restaurants de nuit et les boîtes de Montmartre. Je les vois d’ici… En réalité, il y a beaucoup plus de couards qu’on ne le dit, et comme l’écrit Anatole France, il ne faut jamais juger un peuple en masse…

Vendredi 13 novembre. Une tempête d’automne souffle sur la ville ; nos pauvres enfants ! Les Belges sont cramponnés à ce qui leur reste de territoire, Furnes est devenue la capitale de cette Belgique réduite. Albert reste roi de Furnes, et ce n’est pas sans lutte qu’il se laissera chasser de ce coin.

Samedi 14 novembre. La vie est lourde et se traîne. Des troupes allemandes sont arrivées qui, composées de gens trop jeunes ou trop vieux, n’ont pas l’allure militaire. La journée se traîne à ne rien faire. Quelques visites le matin, à mon pauvre Dubois qui se meurt misérablement, puis à quelques autres éclopés, et midi arrive. Puis l’après-midi se passe, à ne rien faire et je pense parfois au suave Poil de Carotte  » qui se tenait sous la table, occupé à jouer à rien « . Nous aussi nous jouons à rien, et c’est la misère…

Dans notre numéro du 15 août : d’autres extraits, du 15 novembre au 31 décembre 1914.

Avec la collaboration des Archives et Musée de la Littérature. Sur leur site Internet, les AML proposent aussi des extraits du journal de guerre du docteur Bayet : http://1418.aml-cfwb.be

Sur le site Internet de Ceges, découvrez l’histoire de la Première Guerre mondiale en photos commentées : www.brussels14-18.be

 » Pauvre, pauvre Belgique ! Mais peut-être plus grande dans sa ruine que dans sa grasse prospérité  »

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