Droits des femmes : vers l’abus ?

Le Comité international olympique (CIO) a imposé que les pays participants aux Jeux olympiques inscrivent au minimum un homme et une femme et suggère lourdement qu’un couple homme-femme soit le porte-drapeau des délégations lors de la cérémonie d’ouverture ! Jusqu’à hier, les délégations étaient conduites par une ou un athlète particulièrement méritant ou représentatif à l’échelon international. Pour satisfaire à cette nouvelle règle, on va donc devoir sélectionner au moins une femme par pays même quand il n’y a pas d’athlète féminin éligible ! Cela aurait été le cas pour l’archipel des Tuvalu en 2016 ou le Soudan du Sud en 2012. Et quelle humiliation possible pour la pauvre athlète dont le niveau ne correspond pas du tout à cette compétition ! A l’autre bout de la comparaison, les Etats-Unis qui viennent avec plus de cinq cents athlètes vont également imposer une femme comme porte-drapeau ; mais au vu de leur population, une femme est-elle supérieure aux Amérindiens, aux latinos, aux Noirs, aux transgenres, et j’en passe ? Pour éviter toutes ces discriminations, c’est un bataillon de porte-drapeaux qu’il va falloir monter. Imaginez, une délégation avec vingt drapeaux et deux pauvres athlètes qui suivent ! Quelle bouffonnerie. Loin de moi l’idée de dénigrer les efforts légitimes pour améliorer l’équilibre des droits entre hommes et femmes mais les excès, comme toujours, ne peuvent que nuire à l’image d’un combat qui, à la base, était justifié.

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