Destexhe, de droite

Je me réjouis que Le Vif/L’Express ait décidé d’interviewer Alain Destexhe (NDLR : notre édition du 4 janvier), même si j’espérais une interview plus longue et plus approfondie. Monsieur Destexhe est en effet un personnage qui dérange les milieux de la bien-pensance francophone. Il n’a pas l’indignation sélective ! Par exemple, le sort des chrétiens d’Orient ou du Nigeria le préoccupe autant que celui de migrants économiques soudanais, dont rien ne prouve encore qu’ils ont été torturés à leur retour au pays. Ne plus parler avec des régimes dictatoriaux ? Mais alors, il faut se couper de tous les régimes africains sauf peut-être de ceux du Sénégal, de la Tunisie et de l’Afrique du Sud !

Venons-en aux problèmes belges. La population a augmenté sensiblement ces trente dernières années et elle va encore le faire dans les décennies suivantes, mais on ne peut pas dire pourquoi, alors que le taux de fécondité assure à peine le renouvellement des générations. Or, chacun sait pourquoi elle augmente, mais il est interdit d’en parler. La criminalité a explosé. Plus de la moitié des détenus sont de confession musulmane, mais le dire, c’est tenir des propos racistes et discriminatoires ! […] Lors des récentes émeutes de Bruxelles, dire, ce qui est l’évidence, que les émeutiers étaient tous ou presque d’origine étrangère, il paraît que ce n’est pas le sujet. Or, ça l’est, justement ! L’intégration des populations de confession musulmane est, partiellement du moins, un échec. […] Je suis de droite, pas d’extrême droite. Cela veut dire que je suis partisan de la solidarité avec les plus fragiles, solidarité que je pratique dans une association […]. L’immense majorité de la population belge n’en peut plus d’être sans cesse culpabilisée par les gauchaillons de service ! En agissant ainsi, on fait le jeu de l’extrême droite, que j’exècre. On l’a vu en Allemagne.

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