Anto Carte, La Pietà, 1918. © Collection du Musée des beaux-arts (Bam), propriété de la Ville de Mons conservée à l'Artothèque. (c) Atelier de l'Imagier

De terre et de ciel

C’est une peinture douloureuse que celle du Montois Anto Carte (1886 – 1954). Elle qu’il est impossible de contempler sans plisser les yeux. Il s’agit également d’une oeuvre intempestive qui ne caresse pas le regardeur d’aujourd’hui dans le sens du poil. On goûte son penchant pentecôtiste naturel, cette aisance à inviter le sacré au coeur du quotidien le plus trivial et des gestes les plus simples. C’est d’ailleurs tout à l’honneur du Bam que de rappeler à notre bon souvenir celui qui fut également un lithographe et un illustrateur dont la réputation s’est étendue bien au-delà des frontières – qu’il s’agisse des Etats-Unis, de l’Espagne ou de l’Italie, où il participa à plusieurs reprises à la Biennale de Venise. Sans oublier de mentionner cette scénographie qui convoque une sélection d’oeuvres bien senties issues des collections montoises (Madone de Cambrai du XVIIe siècle, gravures d’ Albrecht Dürer ou de Raffaello Guidi, abstraction d’ Antoine Mortier…).

Au Bam, à Mons, jusqu’au 21 août.

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