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Crèches 2.0

Le Vif

Il se pourrait que d’autres cadavres sortent des placards des crèches, ces prochaines semaines. C’est ce que signale Bruno Vanobbergen, le nouveau patron de l’agence Opgroeien (NDLR: l’ONE flamand). Ses services se portent garants de l’accueil de la petite enfance. Ou plutôt: du manque en la matière, comme l’a notamment mis en lumière ces derniers mois une commission d’enquête parlementaire. Le rattrapage est en cours, assure-t-il, tout en demandant du temps et de la patience.

Restaurer la confiance envers les crèches semble aujourd’hui une mission presque impossible. La crise est profonde, l’incertitude et la défiance terriblement fortes chez les parents. Ils n’ont pas de prise sur ce qui se passe précisément et sur la manière dont la situation doit évoluer. […]

Mais il y a plus que cette crise de sécurité aiguë. L’accueil de la petite enfance pose des questions fondamentales qui dépassent de loin Opgroien et dont l’ombre plane sur le secteur des soins dans son ensemble. Primo: où trouver encore du personnel prêt à soigner au quotidien d’autres personnes? Secundo: où et comment créer des places supplémentaires pour satisfaire la demande croissante de soins? Tertio: quelle vision à long terme?

Ces questions valent tout autant pour les soins aux personnes âgées, alors que se profile une vague «grise», que pour le secteur de la santé mentale occupé à sombrer et pour l’accueil de la petite enfance. Cette crise peut être une opportunité pour se projeter au-delà des seuls contrôles supplémentaires dans les crèches à problèmes.

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