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Belga pour les (beaux) yeux de la Flandre

Le gouvernement flamand injectera 400 000 euros par an dans l’agence de presse Belga pour obtenir en anglais un canal de communication prioritairement dédié à la Flandre.

 » J’ai déjà pu constater qu’à l’étranger, on ignore trop souvent que la Flandre a le droit de conclure des traités internationaux. En fait, on en sait trop peu sur la Flandre et ses atouts. » Fâcheuse lacune relevée par le ministre-président Jan Jambon (N-VA) et que son gouvernement a décidé de combler en recourant à « un service d’informations internationales indépendant ». Avis aux correspondants de médias étrangers, aux ambassades, aux décideurs et investisseurs actifs sur la scène internationale: depuis fin mars, la Flandre s’offre un fil d’actualité en anglais, prioritairement centré sur ce qui s’y vit, s’y décide et vaudrait la peine d’être relayé sur les terrains économique, culturel, sportif ou autre.

A la clu0026#xE9;, la production, la diffusion et le monitoring de 1 300 articles par an.

C’est une valeur sûre de l’information en Belgique qui a été retenue comme support privilégié de « la notoriété et de l’attractivité de la Flandre »: l’agence de presse centenaire Belga. Reconvertie pour la cause en agence de communication gouvernementale? Sa direction assure que la mission d’information sera assurée dans le respect des règles déontologiques en usage dans la profession et entourée des garanties d’indépendance dans le traitement des nouvelles.

Pas de soutien financier

Les autorités flamandes attendent néanmoins un retour à la hauteur des 400 000 euros d’argent public qui seront injectés chaque année. A la clé, la production, la diffusion et le monitoring de quelque 1 300 articles par an. Un cahier des charges dont le respect fera l’objet d’un rapport trimestriel sur les plans quantitatif et qualitatif ainsi que d’une évaluation annuelle.

Le ministre-président flamand refuse de voir dans ce deal un quelconque « soutien financier. Pour moi, un soutien a une tout autre connotation, il suppose une forme de sympathie ou de compassion ». Ici, il n’est question que d' »un service pour lequel nous payons ». Après l’échec du magazine promotionnel en anglais Flanders Today, lancé en 2007 mais interrompu en 2020 faute de résultats probants, Jan Jambon attend du partenariat noué avec Belga une plus grande efficacité pour un moindre coût.

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