Attentat historique contre la démocratie locale

Quelqu’un peut-il citer une question démocratique ou sociétale importante qui soit résolue par les récentes modifications des règles du jeu politique ou électoral? […] Et pourtant, les politiques continuent avec zèle et énergie à établir des règles qui leur donnent accès à la gestion des affaires. L’effet obtenu est souvent contre-productif parce qu’il est insuffisamment tenu compte de l’essence même de la démocratie, un comportement électoral mouvant.

Ainsi en va-t-il de la suppression de l’obligation de voter aux élections communales. Les actuels partis de la majorité ont commis là un attentat historique contre la démocratie locale. Ce sont les partis de cette majorité qui s’en félicitent qui seront à l’avenir glorieusement punis par leurs propres électeurs, lesquels pourront tranquillement rester chez eux.

Il est déjà clair que l’adaptation du décret communal flamand aura des conséquences perverses sur le pouvoir local. Par ces nouvelles règles, la plus importante formation obtiendra le droit d’initiative tandis que le champion en voix du plus grand partenaire d’une coalition deviendra automatiquement bourgmestre. Logique, à première vue. C’est sans compter avec les politiques eux-mêmes, qui plieront les règles à leur avantage. Ainsi les détenteurs du pouvoir local, notamment à Gand et à Ostende, commencent-ils – trois ans avant l’échéance électorale! – à nouer des listes et des cartels […].

Imaginez que vous soutenez un parti qui veut plus de pistes cyclables mais que tous les partis qui veulent davantage d’espace pour la voiture forment anticipativement un bloc, quel intérêt y aura-t-il d’aller encore voter?

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