Chris Froome sur la sellette. © Javier Lizon/ISOPIX

Asthme et défiance

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Le 13 décembre, le cyclisme replonge dans la tourmente. Le Monde et The Guardian révèlent que Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, fait l’objet d’une procédure ouverte par l’Union cycliste internationale après la détection, dans ses urines, d’une forte concentration en salbutamol, le 7 septembre, au soir de la 18e étape du Tour d’Espagne. Le salbutamol est utilisé par inhalation pour soigner l’asthme. A hautes doses, il agit comme anabolisant, augmentant la masse musculaire et diminuant la graisse du corps. Les règlements cyclistes autorisent une concentration dans les urines de 1 000 nanogrammes par millilitre (ng/ml), maximum. Le contrôle subi par Froome a révélé le double.

Le coureur britannique parle de  » symptômes d’asthme aigu « , affirmant avoir augmenté ses prises de salbutamol sur conseil des médecins de son équipe. Au moment de boucler cette édition, aucune sanction n’avait encore été prise. Mais, selon toute vraisemblance, la victoire finale à la Vuelta devait être retirée à Chris Froome. Avec suspension à la clé ? Contrôlés pareillement en 2007 et 2014, Alessandro Petacchi et Diego Ulissi avaient été privés de compétition le premier pour un an, le second pour neuf mois.

Les performances de Froome, roi des courses par étapes, étaient entourées de soupçons, aux yeux de beaucoup, depuis sa première victoire au Tour, en 2013. Le contrôle du 7 septembre ne va évidemment pas les dissiper. Et, définitivement, faire passer le cyclisme pour une tricherie systématique ?

Thierry Fiorilli

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