En partenariat avec Rolex
Grégoire Courtine, neurochirurgien et Lauréat d’un Prix Rolex, a plusieurs belles percées à son actif depuis le début de sa carrière. Il vient encore d’élever la mission de sa vie à un niveau supérieur, en aidant un patient souffrant de la lésion la plus grave qu’il ait jamais eu à traiter.

En tant que membre de la famille Rolex, Grégoire Courtine incarne des valeurs importantes : persévérance, excellence et innovation, pour explorer les limites du possible.
Un pont digital entre le cerveau et la colonne vertébrale

C’est après sa rencontre avec un scientifique lors d’une escalade en montagne, sa première passion, que Grégoire Courtine a choisi de consacrer sa carrière aux neurosciences. Aujourd’hui, il traite des patients atteints de lésions de la moelle épinière et repousse sans cesse les limites. En 2019, un an après la création de son centre universitaire NeuroRestore, il a remporté un Prix Rolex.

Cette reconnaissance, Grégoire Courtine la doit au développement d’un système révolutionnaire qui permet aux patients de retrouver le contrôle de leurs jambes. En collaboration avec la neurochirurgienne Jocelyne Bloch, il a conçu un ‘pont digital’ qui transforme la pensée en action grâce à deux implants : l’un dans le cerveau, l’autre dans la colonne vertébrale. Avec du temps, de la patience et l’expertise exceptionnelle de l’équipe de Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch, ce pont digital a présenté des résultats efficaces chez des patients atteints de lésions graves de la moelle épinière, sauf en cas de paralysie complète.

« Toute l’équipe s’est sentie renforcée par le Prix Rolex obtenu en 2019 », explique Grégoire Courtine. « Le fait qu’un jury d’experts ait cru en notre travail, nous a donné de l’énergie. Ce prix nous a encouragés à continuer à aller de l’avant et à nous aventurer encore plus loin dans l’inconnu. »
Paralysie totale après une chute d’un toit




Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch viennent de faire un grand bond à leur technologie : ils ont réussi à restaurer la mobilité d’une patiente souffrant d’une fracture complète de la colonne vertébrale et, par conséquent, de la perte totale de sensibilité dans les jambes.
Suzanne Edwards s’est retrouvée paralysée il y a quatorze ans après être tombée d’un toit. Les médecins lui avaient dit qu’elle ne pourrait plus jamais remarcher.
Et pourtant, grâce aux efforts de Grégoire Courtine pour constamment améliorer sa technologie, Suzanne fait aujourd’hui ses premiers pas, encore hésitants, le pont digital prenant désormais le contrôle total de ses mouvements.
Des électrodes qui contrôlent les racines nerveuses avec plus de précision

Il n’y avait aucune certitude que cela fonctionne mais, comme le souligne Grégoire Courtine, le rôle du scientifique est d’oser l’inconnu. Lorsqu’il a vu que sa patiente pouvait de nouveau marcher, plus de dix ans après avoir fait son tout dernier pas, le Lauréat du Prix Rolex a pu se dire ‘mission accomplie’.

« Ce qui a été formidable dans l’opération de Suzanne, c’est que nous avons pu tester une nouvelle technologie, à savoir des électrodes qui contrôlent avec plus de précision les racines nerveuses importantes pour le contrôle des muscles des jambes. C’était crucial pour nous, car Suzanne était notre première patiente totalement paralysée. Nous avions vraiment besoin d’une précision maximale, et la nouvelle technologie a fonctionné à merveille. »
Aide pour les patients atteints de la maladie de Parkinson

En poussant sans cesse leurs performances, Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch ont démontré que leur pont digital peut également fonctionner chez des patients atteints de lésions médullaires plus complexes. Avec le soutien de l’Initiative Perpetual Planet de Rolex, ils ont des projets ambitieux pour perfectionner encore leur technologie. Ils souhaitent aider des patients tétraplégiques (paralysie des deux bras et des deux jambes) à recouvrer l’usage de leurs membres supérieurs. Leur technologie peut aussi être appliquée à des patients atteints de maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson et pourrait améliorer la vie de millions de patients dans le monde.
C’est à ce moment-là que j’ai décidé que je consacrerais le reste de ma carrière au développement de thérapies pour des patients paralysés

Déjà lorsqu’il était encore étudiant en physique et qu’il a développé sa passion pour l’alpinisme, Grégoire Courtine visait toujours l’excellence. Au point d’envisager de pratiquer ce sport à un niveau professionnel. C’est lors d’une escalade qu’il a rencontré un professeur en neurosciences, avec qui il a discuté de la façon dont le cerveau contrôle chaque mouvement de l’alpiniste. Le jeune étudiant a alors découvert sa nouvelle vocation.

Lui-même alpiniste chevronné, il a été profondément touché par sa rencontre avec des personnes qui s’étaient retrouvées paralysées à la suite d’un accident de sport. Une fois son doctorat terminé, Grégoire Courtine a rejoint le laboratoire de l’UCLA à Los Angeles pour approfondir ses connaissances sur le cerveau. Il y a étudié et travaillé en étroite collaboration avec la Christopher & Dana Reeve Foundation. Écouter Christopher Reeve, acteur emblématique de Superman, paralysé à la suite d’un accident, a été un moment décisif. « C’est à ce moment-là que j’ai décidé que je consacrerais le reste de ma carrière au développement de thérapies pour des patients paralysés. »
Restauration de l’indépendance d’êtres humains
Le chemin n’a pas toujours été facile. Grégoire Courtine se souvient des premières années, où le monde scientifique lui tournait le dos et refusait de croire qu’il pouvait guérir la paralysie à l’aide de stimuli électriques. Il a ainsi perdu des fonds mais a continué de croire en lui-même.

À l’instar des pionniers et des explorateurs visionnaires que Rolex soutient depuis plusieurs dizaines d’années, Grégoire Courtine s’efforce sans relâche d’aller plus loin et de faire mieux. Son travail ne consiste pas seulement à guérir des blessures, mais aussi à restaurer la dignité et l’indépendance d’êtres humains.
Rolex soutient des personnes et organisations qui recherchent et développent des solutions aux problèmes de la planète et qui ainsi contribuent à rendre le monde meilleur et à préserver la planète pour les prochaines générations. Dans cette série Le Vif met leurs efforts en lumière. Le Vif a réalisé ces articles en toute indépendance rédactionnelle.
Découvrez ici l’article précédant dans cette série : Rolex et National Geographic lancent la prochaine série des Rolex National Geographic Perpetual Planet Expeditions : l’océan