Le président zimbabwéen déchu Robert Mugabe et sa femme Grace. © Reuters

Zimbabwe : le généreux plan de retraite de Mugabe

Le Vif

Le président déchu du Zimbabwe Robert Mugabe va bénéficier d’un logement, d’une flotte de voitures et de voyages en avion privé, conformément à un nouveau plan de retraite financé par le gouvernement et destiné aux anciens dirigeants, a révélé jeudi la presse officielle.

M. Mugabe disposera également d’une équipe d’au moins vingt salariés, dont six gardes du corps, tous rémunérés sur les deniers publics, selon le journal The Herald. L’ex-président Robert Mugabe, âgé de 93 ans et qui a démissionné le mois dernier sous la pression populaire et à la suite d’un coup de force militaire, sera donc le premier bénéficiaire de ces généreuses mesures annoncées mercredi par le nouveau président Emmerson Mnangagwa.

Aucun montant n’a été révélé, mais la constitution du pays stipule qu’un ancien président peut percevoir une retraite équivalente au salaire d’un président en exercice. Le mois dernier, un média local indépendant affirmait que M. Mugabe avait été gratifié d’une prime de départ de 10 millions de dollars (8.3 millions d’euros), un argument de plus pour le convaincre de démissionner. Le gouvernement a toutefois démenti l’information. M. Mugabe disposera de trois véhicules — une Mercedes Benz S 500 ou une berline équivalente, un véhicule tout-terrain et un pickup — à remplacer tous les 5 ans. Le carburant sera également aux frais du gouvernement.

Tout comme son épouse Grace, l’ancien président va bénéficier d’un passeport diplomatique, de quatre voyages par an en première classe en avion ou train sur le territoire national, ainsi que de quatre voyages à l’étranger en jet privé. M. Mugabe se verra aussi attribuer une résidence officielle meublée dans le quartier de son choix à Harare, à laquelle s’ajouteront les factures et des dépenses récréatives. Une couverture santé pour l’ancien dirigeant, son épouse et les personnes à leur charge est également inclue dans la liste des avantages.

A la suite d’un coup de force militaire et de manifestations de rue, M. Mugabe a été contraint à la démission le 21 novembre après 37 ans de pouvoir autoritaire. Sa chute a été provoquée par la soif de pouvoir de son épouse, 52 ans, qui voulait le remplacer à la présidence, ce que n’acceptait pas la vieille garde du parti au pouvoir, la Zanu-PF, et de l’armée. C’est son ancien bras Emmerson Mnangagwa, que Mugabe avait évincé au profit de Grace, qui l’a remplacé.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire