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Une femme à la tête de l’Afghanistan? Pourquoi pas

La réputation de l’Afghanistan en matière de droits des femmes n’est pas des plus reluisantes, mais le président Ashraf Ghani a expliqué jeudi sur le mode humoristique que son pays pourrait bien avoir une femme à la tête de l’Etat avant les Etats-Unis.

Lors d’une intervention devant un centre de réflexion de New York, M. Ghani a répété combien il était attaché à la lutte contre la corruption et a dit vouloir jouer les passeurs avec une nouvelle génération de dirigeants qui pourrait compter en son sein la « première femme présidente d’Afghanistan ».

« Laissons de côté la question des premières femmes présidentes », a rétorqué son interlocuteur Robert Rubin, co-président du Council on Foreign Relations, sans toutefois faire référence à la probable candidature d’Hillary Clinton à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2016. « Là-dessus, il se pourrait que nous vous devancions! « , s’est exclamé M. Ghani, dont c’est le premier voyage aux Etats-Unis depuis son élection l’an dernier.

Les droits des femmes afghanes se sont nettement améliorés depuis la chute du régime des talibans en 2001, mais la société afghane reste largement patriarcale et la violence contre les femmes est fréquente. Comme ce fut le cas la semaine dernière à Kaboul, où une foule a lynché une jeune femme, Farkhunda, accusée à tort d’avoir brûlé un Coran.

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