Cinq soldats ukrainiens ont été tués et quatorze blessés dans les combats dans l’est rebelle prorusse de l’Ukraine où un nouveau cessez-le-feu est entré dimanche en vigueur avec difficulté, a annoncé mardi à l’AFP un porte-parole militaire.
« La plupart sont morts autour de Debaltseve », le point le plus chaud de la ligne de front, malgré une nouvelle trêve instaurée depuis ce week-end dans l’Est et globalement respectée, a ajouté le porte-parole, Vladislav Seleznev.
La situation à Debaltseve a été au coeur de négociations au plus haut niveau. Elle a été abordée lors de plusieurs entretiens téléphoniques du président ukrainien Petro Porochenko, qui en a parlé lundi soir avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, mais aussi avec celle-ci et le président russe, avant d’en parler avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
Au cours de leur conversation, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Petro Porochenko ont décidé de « mesures concrètes » pour permettre aux observateurs de l’OSCE de surveiller le cessez-le-feu sur le terrain, a annoncé mardi Berlin. Egalement préoccupés par la situation à Debaltseve, les Etats-Unis ont directement mis en cause le Kremlin, accusé depuis des mois par Kiev et l’Occident d’armer les rebelles et d’avoir déployé ses troupes en Ukraine.
« Les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes les plus graves quant à la détérioration de la situation à Debaltseve et dans ses environs », a indiqué lundi soir la porte-parole du département d’Etat, Jennifer Psaki. « Nous exhortons la Russie et les séparatistes à cesser immédiatement toutes les attaques ».