Des combattants affiliés au groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) prennent position dans la campagne montagneuse du nord de la province de Lattaquié, au nord-ouest de la Syrie, le 23 avril 2022. © iStock

Syrie: dix morts dans des frappes israéliennes, plus lourd bilan de l’année

Dix combattants parmi lesquels six soldats syriens ont péri dans des frappes nocturnes israéliennes près de la capitale Damas, les plus meurtrières cette année, a annoncé mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Selon cette ONG, Israël a visé notamment un dépôt de munitions et plusieurs positions militaires liées à l’Iran, qui aide militairement le régime syrien de Bachar al-Assad. Ennemi juré de l’Iran, l’Etat hébreu ne veut pas voir Téhéran étendre son influence en Syrie. Rami Abdel Rahman, qui dirige l’OSDH, a indiqué que cinq soldats syriens sont morts dans les frappes et un sixième a succombé à ses blessures durant la journée. Il a précisé que les quatre autres tués étaient des membres de milices pro-iraniennes.

La nationalité de ces victimes n’a toutefois pas pu être vérifiée dans l’immédiat. De plus, huit personnes ont été blessées après ces frappes sur cinq sites différents, a ajouté l’OSDH, organisation basée au Royaume-Uni et disposant d’un large réseau de sources à travers la Syrie. Une source militaire syrienne a confirmé à l’agence de presse officielle SANA la mort de quatre des cinq soldats.

Ces frappes font suite à une attaque israélienne similaire le 14 avril près de la capitale, qui n’avait pas fait de victimes, selon SANA. L’Etat hébreu commente rarement chacune de ses frappes contre la Syrie mais reconnaît en avoir organisé des centaines depuis 2011, ciblant des positions de l’armée syrienne, des forces iraniennes et du Hezbollah libanais pro-iranien. Des correspondants de l’AFP dans la capitale syrienne ont entendu de fortes explosions.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes chez son voisin, ciblant des positions de l’armée syrienne, des forces iraniennes et du Hezbollah libanais. Début mars, une frappe israélienne dans la banlieue de Damas avait tué deux officiers des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran.

L’OSDH estime qu’en 2021, une trentaine de frappes israéliennes ont tué 125 combattants des forces gouvernementales et cinq civils. Déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie, pays morcelé où interviennent différents protagonistes, a coûté la vie à environ 500.000 personnes, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.

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