Six femmes de combattants belges de l’EI ont quitté le camp où elles se trouvaient

Six femmes de combattants belges de l’organisation terroriste État islamique (EI) ont récemment fui le camp kurde d’Al Hol grâce à des trafiquants d’êtres humains, rapporte vendredi le site d’investigation flamand Apache, citant Heidi De Pauw, la directrice de Child Focus. Le professeur Gerrit Loots, qui suit de près la situation dans les camps, confirme également qu’un certain nombre de femmes belges ont quitté cet endroit.

Selon Apache, on ignore où sont parties ces femmes et si elles sont en route vers la Belgique. En 2017, le gouvernement fédéral a décidé de ne pas rapatrier de manière active les femmes de combattants de l’EI. Des experts avaient alors prévenu que cela risquait d’ouvrir la porte à des retours illégaux.

D’après le site d’investigation, les femmes en question ont récemment fui le camp kurde d’Al Hol grâce à des trafiquants d’êtres humains. On ignore si elles se trouvent sur le sol irakien ou encore en Syrie. « Les instances belges concernées sont au courant de la situation », dit Heidi De Pauw.

« Thème de l’évasion » via des passeurs

Via ses contacts dans le camp, le professeur Gerrit Loots a appris que des Européennes avaient quitté le camp ces derniers jours. Ses sources ont parlé de Belges, confie-t-il. Il souligne que le « thème de l’évasion » via des passeurs est un sujet très vivant à Al Hol. « Beaucoup de gens ont perdu tout espoir de rentrer légalement dans leur pays. Certains pays européens, y compris la Belgique, ont choisi de ne pas reprendre leurs combattants syriens et leurs femmes ni de les juger. »

Interrogé sur sa connaissance de la situation, le cabinet du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders n’a pas encore réagi.

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