Rwanda : les opposants se mobilisent

Alors que le Rwanda entame sa semaine de deuil en mémoire du 18e anniversaire du génocide, l’opposition en exil, très dispersée, tente de serrer les rangs et de dépasser les clivages entre Hutu et Tutsi.

Une semaine après une conférence de presse menée conjointement à Bruxelles par les partis PS-Imberakuri et PDP-Imanzi (son président Deo Mushayidi, un Tutsi qui vivait en Belgique, vient d’écoper de la prison à vie à Kigali), deux autres mouvements font cause commune : le FDU de Victoire Ingabire, également incarcérée, et le Rwanda National Congres, animé par quatre ex-proches du président Kagame.

Lors d’un meeting commun tenu le 31 mars sous protection policière à Ixelles, Théogène Rudasingwa, ancien secrétaire général du FPR (le parti au pouvoir), a comparé la situation actuelle à celle qui prévalait avant la révolution hutu de 1959, assimilant Kagame à un « roi tutsi » qui exclut la majorité de la population. Il l’a en outre accusé d’avoir commandité l’assassinat de son prédécesseur, mais aussi celui de Laurent-Désiré Kabila au Congo en 2001.

De son côté, l’ambassade rwandaise à Bruxelles organise ce 7 avril une journée du souvenir sous le thème « Apprenons de notre Histoire pour façonner un avenir brillant ». A voir les diverses récupérations de la commémoration, tout le monde n’a pas la même conception de l’histoire au Rwanda, ni de son avenir, même si Rudasingwa a finalement reconnu que « tout n’était pas mauvais au sein du FPR ».

F.J.O.

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