Kim Jong-un et Donald Trump © Jonathan Ernst/Reuters

Rétro 2018 : L’année où la Corée du Nord s’est assagie

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Elle était inimaginable. Elle a pourtant eu lieu, le mardi 12 juin, dans un hôtel de Singapour. La rencontre entre le président des Etats-Unis Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un n’a pas encore produit de résultats concrets très spectaculaires.

Mais elle a au moins repoussé le scénario d’une confrontation nucléaire que les invectives entre les deux hommes pouvaient laisser augurer. Le  » feu et la fureur  » promis par le numéro un américain a fait place à un processus diplomatique qui s’est poursuivi avec une discrétion légitime.

Une deuxième entrevue au sommet, annoncée par les Américains en janvier ou février 2019, pourrait en dévoiler les premières avancées. Le vide ne sert en effet pas les partenaires. Un rapport du Center for strategic and international studies américain pointait en novembre la vingtaine de sites de stockage de missiles que Pyongyang dissimulerait. Or, la rare traduction concrète d’apaisement que la Corée du Nord avait fait valoir après la poignée de main entre Trump et Kim a consisté en l’annonce de la destruction d’un seul site d’essais.

Un peu maigre pour attribuer au président américain un véritable succès de politique étrangère digne d’un prix Nobel de la paix. On peut néanmoins d’ores et déjà lui concéder d’avoir permis un réchauffement des relations entre les dirigeants du nord et du sud de la péninsule coréenne.

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