Beata Szydlo hérisse la Commission européenne. © Reuters

Rétro 2016 : la Pologne, cauchemar de l’Europe

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Le processus de dégradation de la démocratie polonaise, activement orchestré par les dirigeants ultraconservateurs du pays, préoccupe de plus en plus l’Europe.

Bien qu’il se déclare attaché à l’Union, source d’importantes subventions touchées depuis l’adhésion de la Pologne en 2004, le gouvernement de Beata Szydlo connaît de vives frictions avec plusieurs institutions européennes en raison de ses réformes controversées. La Commission européenne a même engagé une procédure inédite contre Varsovie pour vérifier si le pouvoir en place respectait l’Etat de droit. En quelques mois, fort de sa victoire à l’élection présidentielle de mai 2015 et de sa majorité absolue obtenue aux législatives d’octobre de la même année, le parti Droit et justice (PiS) a voté plusieurs lois pour mettre au pas les médias, la justice et le Tribunal constitutionnel. Il a aussi adopté une nouvelle  » politique historique  » aux accents révisionnistes.

Ces réformes ont provoqué un tollé dans la capitale, qui a connu ses plus importantes manifestations depuis la chute du communisme. Mais les atteintes aux droits fondamentaux se poursuivent. Après avoir pris des initiatives en vue de remettre en cause le droit à l’avortement, le gouvernement a annoncé, en décembre, le retrait du pays de la Convention d’Istanbul, par laquelle les Etats s’engagent à prendre des mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes.

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