
RDC: La crise reprend de plus belle (en images)
Prévues dimanche dans tout le pays, les élections présidentielle, législatives et provinciales à Beni-Butembo et Yumbi (Ouest) sont reportées « en mars » et « feront l’objet d’un calendrier spécifique », a indiqué la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Dans ces deux régions, les élections auront donc lieu après la « publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle » le 15 janvier, selon la date annoncée par la Céni. L’élection présidentielle doit désigner le successeur du président Kabila, contraint de quitter le pouvoir par la Constitution.
Selon le nouveau calendrier électoral, la « prestation de serment du président de la République élu » aura lieu le 18 janvier, 18 ans après celle du président Kabila, 47 ans, propulsé au pouvoir après l’assassinat de son père en janvier 2001. Le report prive de vote 1.256.177 électeurs (sur 40 millions d’inscrits), selon un calcul fait à partir des chiffres de la Céni. L’immense majorité se trouve dans la région de Beni-Butembo, dans l’est. L’opposition a qualifié « d’injustifiable » ce report partiel qui met à l’écart selon elle ses bastions anti-Kabila.
« Cette nouvelle manoeuvre montre que le régime veut s’éterniser pour continuer le pillage! Les Congolais doivent se prendre en main et chasser ce régime ! », a réagi sur Twitter l’opposant en exil Moïse Katumbi, soutien de Martin Fayulu. Le parti de l’autre principal candidat de l’opposition, Félix Tshisekdi, « ira aux élections le 30 décembre avec ou sans les électeurs de Beni, Butembo et Yumbi », a déclaré le porte-parole de l’UDPS, Paul Tshilumbu.
« On nous prend pour des c…! », a tempêté sur Twitter Léonie Kandolo, du « Comité laïc de coordination » (catholique) à l’origine de trois marches anti-Kabila en début d’année. « C’est une décision très grave. Il y a quelque part un agenda caché », a déclaré le porte-parole et le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l’abbé Donatien Nshole.
La région de Beni est touchée par une épidémie d’Ebola qui a tué 354 personnes depuis le 1er août. En outre, des tueries de civils attribuées aux miliciens ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) ont fait près de 1.000 morts depuis octobre 2014, malgré les interventions de l’armée congolaise et des Casques bleus.
– Les consignes de l’Intérieur –
Le ministre de l’Intérieur, Henri Mova, avait demandé récemment au président de la Céni, Corneille Nangaa, « de bien vouloir tenir compte des enjeux sécuritaires et sanitaires » dans la région de Beni-Butembo. Au moins 80 personnes ont été tuées entre le 16 et le 17 décembre dans la région de Yumbi et des milliers ont fui au Congo-Brazzaville voisin. Dans cette province du Mai-Ndombe, les Banunu affirment être pourchassés par des Batendé depuis l’enterrement d’un de leurs chefs coutumiers en territoire contesté. A Brazzaville, cinq chefs d’Etat africains se sont inquiétés des « violences » qui ont émaillé « dans certaines localités » de la RDC la campagne électorale qui a pris fin vendredi. En l’absence de tout représentant de la RDC, les cinq chefs d’Etat ont indiqué qu’ils allaient dépêcher jeudi à Kinshasa une délégations de ministres des Affaires étrangères pour présenter au président Kabila les conclusions du sommet régional.
Les élections générales ont été trois fois repoussées en RDC depuis la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila fin 2016: de décembre 2016 à décembre 2017, de décembre 2017 au 23 décembre 2018, puis du 23 au 30 décembre 2018.
L’Église catholique, la société civile et les partis d’opposition se sont prononcés contre un nouveau report des élections après celui du 23 décembre, qui a été annoncé trois jours avant cette échéance. Contraint de ne pas briguer un troisième mandat interdit par la Constitution, le président Kabila a désigné un dauphin, son ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary. Ce candidat, visé par des sanctions de l’Union européenne, fait face aux deux principaux candidats de l’opposition, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi.
Plusieurs centaines de personnes manifestent, le 27 décembre 2018 à Beni.
Plusieurs centaines de personnes manifestent, le 27 décembre 2018 à Beni.
Plusieurs centaines de personnes manifestent, le 27 décembre 2018 à Beni.
Plusieurs centaines de personnes manifestent, le 27 décembre 2018 à Beni.
Plusieurs centaines de personnes manifestent, le 27 décembre 2018 à Beni.
Beni.
Beni.
Un manifestant jette une pierre sur la police nationale congolaise dans le quartier de Majengo à Goma.
Dans le quartier de Majengo à Goma
Goma
Goma
Goma
Goma
Goma
Goma
Goma
Goma
Goma
Un homme arrose un potager tôt le matin chez lui, dans une zone reculée près de Mbanza-Ngungu, en République démocratique du Congo.
Une femme se brosse les dents tôt le matin chez elle, dans une zone reculée près de Mbanza-Ngungu.
Mbanza-Ngungu
Dianta Saka, 56 ans, marche sur le chemin de sa maison en transportant l’eau d’une vapeur près du petit village isolé de Bonde.
Bonde.
Mbanza-Ngungu
Mbanza-Ngungu
Mbanza-Ngungu
Mbanza-Ngungu
Bonde
Aimee Ngombo, 33 ans, emballe du pain de manioc à vendre devant sa maison près du petit village isolé de Bonde.
Elisa Diasivi (C), 53 ans, est entourée d’enfants de membres de sa famille, devant son domicile dans une zone reculée près de Mbanza-Ngungu.
Les gens font la queue pour entrer dans la piscine et se faire baptiser à l’église Sayuni, à Bukavu, en République démocratique du Congo.
Une jeune femme prie alors qu’elle se fait baptiser par un prêtre (G) à l’église Sayuni, à Bukavu.
Les gens font la queue pour entrer dans la piscine et se faire baptiser à l’église Sayuni, à Bukavu, en République démocratique du Congo.
Un jeune homme se fait baptiser par un prêtre (G) à l’église Sayuni, à Bukavu.
Un des prêtres prêche pour la congrégation avant une cérémonie de baptême à l’église Sayuni, à Bukavu.
Un adorateur s’agenouille pour prier dans une Grotte devant la cathédrale Notre Dame de Kinshasa.
L’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo Besungu, est photographié au début des célébrations de la messe de Noël à la cathédrale Notre Dame de Kinshasa.
Un fidèle prie lors d’un culte protestant de Noël dans la Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma, près de Mbanza-Ngungu.
Des fidèles prient lors d’un culte protestant de Noël dans la Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
Des fidèles prient lors d’un culte protestant de Noël dans la Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
Des fidèles se rassemblent avant un culte protestant de Noël dans la Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
La Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
La Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
La Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
La Communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
Un scout tient un drapeau sur le chemin de l’église de la communauté baptiste du fleuve Congo à Loma.
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