Dominique Alderweireld, alias "Dodo la saumure" devant établissement, le DSK Club à Blaton © Reuters

Procès Carlton : 2 ans de prison requis contre Dodo la Saumure

Le procureur de la République a requis, mardi, une peine de deux ans de prison, dont un an ferme, contre Dominique Alderweireld, alias Dodo la Saumure, déjà condamné deux fois pour des faits similaires en France (à deux ans et 18 mois de prison) et une fois en Belgique (cinq ans avec sursis devant le TC Tournai).

« C’est un délinquant et son casier judiciaire démontre que le repentir est une notion qui lui est totalement étrangère », dit le procureur. Une amende de 10.000 euros a aussi été réclamée

« Il fanfaronne, il tonitrue et il est bien le seul à se comparer à Audiard », a lancé le procureur de la République Frédéric Fèvre devant le tribunal correctionnel de Lille, au sujet de Dodo la Saumure. « Il a fait preuve d’un cynisme effrayant quand il emprunte le mot cheptel pour désigner ses employées et quand il prétend qu’elles ont un QI de 25. »

Le magistrat ajoute que M. Alderweireld « donne des surnoms absurdes » à ses amis dont René Kojfer, qu’il connait depuis plus de quarante ans et qu’il contacte plusieurs fois par jour. Le procureur estime que le proxénète passe sans transition « du ‘Déjeuner sur l’herbe’ de Manet à ‘Guernica’ de Picasso ». « Présenter ses employées comme des travailleuses indépendantes est un subterfuge pour échapper aux poursuites. Il est le patron. Le boss, c’est lui », martèle le procureur qui tient pour preuve le fait que sa compagne, Béatrice Legrain, lui a demandé, lors de l’audience, si elle pouvait répondre aux questions du juge. Frédéric Fèvre est revenu sur le casier judiciaire de Dominique Alderweireld.

En France, le Nordiste a été condamné treize fois dont deux fois pour proxénétisme à respectivement deux ans et 18 mois de prison. Faux, usage de faux, défaut d’assurances et conduite sous l’influence de l’alcool figurent aussi à son casier. En Belgique, le tribunal correctionnel de Tournai lui avait infligé une peine de cinq ans de prison avec sursis pour proxénétisme en 2012, peine qui a été confirmée par la cour d’appel de Mons en 2013 mais qui fait l’objet d’un pourvoi en cassation.

« Il avait oublié de parler de cette condamnation en Belgique », note le procureur qui a insisté sur les échanges « fructueux » entre les autorités judiciaires belge et française qui ont toutes les deux enquêté sur ses activités illégales du proxénète transfrontalier. Enfin, le procureur de la République a requis une peine de trois mois de prison avec sursis et d’une amende de 5.000 euros contre Béatrice Legrain, plus considérée comme « coacheuse » que comme simple prostituée dans cette affaire de proxénétisme aggravée en association.

Contenu partenaire