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Poursuite des fouilles dans les décombres du Musée national de Rio

Pompiers et policiers ont mené mardi d’intenses fouilles dans les décombres encore fumants du Musée national de Rio de Janeiro, ravagé dimanche par un incendie, dans l’espoir de retrouver des pièces de sa prestigieuse collection.

Les pompiers ont récupéré un crâne au milieu des décombres et des experts vont l’analyser pour tenter de savoir s’il s’agit de celui de Luzia, fossile humain de 12.000 ans, le plus ancien jamais retrouvé au Brésil, un des joyaux du musée.

En fin d’après-midi, une forte odeur de brûlé émanait encore de l’ancien palais impérial qui recelait en son sein plus de 20 millions de pièces de valeur, dont 90% sont parties en fumée, selon une directrice adjointe du musée. La police a également débuté son expertise sur les lieux pour tenter de déterminer les causes de l’incendie. À quelques mètres du majestueux édifice aux parois à présent calcinées, des fleurs ont été déposées aux pieds d’une statue de l’empereur Pedro II, qui y a habité à la fin du XIXe siècle.

« Maintenant, il est important que le gouvernement assume sa responsabilité pour protéger notre patrimoine. Nous avons perdu notre passé, notre histoire, mais nous ne pouvons pas nous donner le luxe de perdre notre avenir », a affirmé à l’AFP Paulo Andreas Buckub, professeur de zoologie du musée. L’émotion causée par la dévastation de ce haut lieu du patrimoine brésilien a vite cédé place à la colère, de nombreux Brésiliens dénonçant la négligence des pouvoirs publics et les coupes budgétaires récentes du gouvernement dans les secteurs de la culture et de la recherche.

La banque publique BNDES a annoncé mardi que 25 millions de réais (environ 5,2 millions d’euros) seraient investis dans la prévention contre les incendies et la modernisation des musées brésiliens. Le président du BNDES Dyogo Oliveira a affirmé espérer ainsi « éviter de nouveaux épisodes de cette nature ».

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