
« Notre action en Syrie n’a pas été aussi efficace que nous l’aurions souhaité »
L’Union européenne souhaite « l’ouverture immédiate » de corridors humanitaires pour permettre d’acheminer de l’aide humanitaire à Alep, mais aussi « aux civils d’évacuer la ville sous supervision internationale », a commenté jeudi soir le président du Conseil européen, Donald Tusk.
« Face à la brutalité du régime syrien et de ceux qui le soutiennent, notamment la Russie et l’Iran, notre action n’a pas été aussi efficace que nous l’aurions souhaité », a reconnu M. Tusk, qui a assuré que l’UE continuerait à employer tous les canaux diplomatiques pour atteindre ses objectifs.
« La sécurité des civils est notre priorité », a-t-il insisté. « Le conflit syrien ne peut être interrompu par la force. L’UE n’a pas l’intention, ni la capacité d’utiliser ce type de méthodes », a-t-il ajouté, appelant à ne pas blâmer l’Europe qui n’est « pas responsable de la situation actuelle à Alep ».
Dans les conclusions adoptées à l’issue du Conseil européen, les dirigeants de l’UE affirment envisager « toutes les options disponibles » contre les personnes qui se rendent coupables de crimes en Syrie. Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement y condamnent une nouvelle fois fermement les « assauts continus » sur Alep et appellent à la cessation immédiate des hostilités.
Ils demandent également une évacuation des civils qui se trouvent encore à Alep-Est et une véritable protection pour le personnel médical actif sur le terrain. « L’Union européenne s’engagera dans la reconstruction de la Syrie uniquement lorsqu’une transition politique crédible sera enclenchée », indiquent encore les dirigeants de l’UE.