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#Notjustanumber, le mémorial virtuel des victimes de l’attentat de Bagdad

Stagiaire Le Vif

Quelques jours après l’attentat qui a causé la mort d’au moins 200 personnes en Irak, le web continue de s’indigner de cet acte barbare et de l’indifférence de la communauté internationale. Les hommages se sont alors multipliés sur les réseaux sociaux où les noms et les visages des victimes apparaissent.

La nuit du dimanche 3 juillet, un camion frigorifique bourré d’explosif a explosé dans une rue bondée du quartier commerçant de Karrada, à Bagdad, où de nombreux habitants faisaient leurs courses avant la fête marquant la fin du mois sacré musulman du ramadan. Au total, on recense 213 morts et 200 blessés. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis la chute de l’ancien président irakien Saddam Hussein en 2003 et l’attentat le plus meurtrier de l’année 2016 dans le monde selon la base de données Iraq Body Count, recensant les morts civiles dues à la guerre d’Irak.

Deux poids, deux mesures

Face à l’extrême violence des attaques et au bilan très élevé des victimes, de nombreux Irakiens se sont mobilisés sur les réseaux sociaux. Plusieurs hashtags ont émergé sur Twitter pour dénoncer de tels actes. Parmi les plus utilisés #Nojustanumber, référence directe à #147notjustanumber né en avril 2015 lors de l’attentat de Garissa, au Kenya.

La mobilisation sur Internet est présente, mais elle est anecdotique par rapport à celle qui a suivi les attentats de Paris ou Bruxelles. De nombreux utilisateurs de Twitter ont ainsi exprimé leur colère face à une trop faible réaction sur Internet, mais aussi chez les politiques et dans les médias. Deux poids, deux mesures qui ont été dénoncées sur les réseaux sociaux.

#Notjustanumber, hashtag de solidarité

Pour lutter contre cette indifférence, Mustafa al-Najafi, un londonien d’origine irakien a décidé de rendre un mémorial à l’instar du journal Le Monde pour les victimes du 13 novembre à Paris et le 22 mars à Bruxelles. En créant le hashtag #Notjustanumber, il rappelle que dernière un simple nombre se cache de nombreuses vies qui ont été fauchées injustement et tout autant de familles qui sont détruites. Il a donc décidé de poster chaque jour, les portraits des personnes tuées, afin de rendre à chacun un nom, un visage et une mémoire au-delà des chiffres.

Par : Johanna Bukasa-Mfuni

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