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Négociations marathon à Minsk pour tenter d’arracher la paix en Ukraine

Les négociateurs réunis à Minsk pour tenter d’arracher un plan de paix pour l’Ukraine ont « l’espoir » qu’un accord puisse être signé prochainement par le Groupe de contact réuni parallèlement dans la capitale du Bélarus, a-t-on appris jeudi de source diplomatique.

Vladimir Poutine, Petro Porochenko, François Hollande, Angela Merkel, tantôt entourés par leurs conseillers, tantôt seuls, discutaient pied à pied le document élaboré depuis plusieurs jours par leurs diplomates et qui vise à mettre fin à dix mois de guerre qui ont fait plus de 5.300 morts dans cette ex-république soviétique. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a annoncé sur twitter « prolonger son séjour » à Minsk et retarder « son départ pour un déplacement au Brésil. « Tous bâillent, mais continuent de discuter », a déclaré à l’AFP une source qui assiste aux pourparlers.Alors que le somptueux « Palais de l’indépendance » accueillant la rencontre commençait dans la matinée à rappeler un campement avec des responsables et journalistes endormis sur les canapés, voire à même le sol, un membre d’une délégation a estimé que les discussions pourraient durer encore trois heures. « Nous ne pouvons pas nous en aller sans un accord sur un cessez-le-feu inconditionnel », a de son côté souligné sur sa page Facebook Valeri Tchaly, un conseiller du président ukrainien. Des sources diplomatiques ukrainiennes ont fait état de « progrès » sans donner de détails. M. Hollande et Mme Merkel faisaient certes bonne figure devant les caméras, mais le visage renfrogné du président ukrainien et l’attitude en retrait de Vladimir Poutine accusé d’armer les rebelles et d’avoir déployé son armée dans l’Est de l’Ukraine en témoignaient: les négociations étaient difficiles.

M. Poutine et M. Porochenko au visage déjà fermé avaient échangé une très brève poignée de mains, entourés de Mme Merkel et de M. Hollande peu après le début du sommet. Les quatre dirigeants tentent de s’accorder sur un plan de paix, tandis que les combats et les bombardements n’en finissent pas de faucher des vies, une cinquantaine pour les seules journées de mardi et de mercredi. S’il n’a pas été rendu public, le texte qui sert de base aux pourparlers a pour objectif de régler des questions épineuses: rétablir le contrôle de Kiev sur la frontière ukraino-russe dans les régions aux mains des rebelles, définir la ligne de front afin d’entamer un retrait des armes lourdes ou encore déterminer le « statut des territoires » conquis par les séparatistes.

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