Fayulu © AFP

L’opposition congolaise se réunit autour de la candidature de Martin Fayulu

Le Vif

Les sept ténors de l’opposition congolaise, réunis depuis vendredi à Genève, se sont mis d’accord, au terme de longues discussions, pour présenter un candidat et un programme commun. Ce programme sera porté par Martin Fayulu, actuel député, et président d’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement.

Au terme de trois journées de discussions, les sept sont donc parvenus à faire taire leurs dissensions à moins de deux mois d’un scrutin sous tension en République démocratique du Congo (RDC) programmé le 23 décembre.

Martin Fayulu est également le leader de la Dynamique de l’Opposition, une plateforme qui regroupe déjà quinze partis politiques, diverses personnalités de l’opposition, et des mouvements de la société civile.

Lors d’une précédente réunion, en Afrique du Sud, les sept ténors avaient promis de désigner un candidat commun au plus tard le 15 novembre, à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale.

Trois des sept opposants (l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, Moïse Katumbi, opposant en exil, et Jean-Pierre Bemba, ex-chef de guerre et ancien vice-président) n’ont pas été autorisés à figurer sur la liste officielle des 21 candidats à la succession du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans.

Le « candidat commun » devait donc être choisi parmi les quatre opposants qui restaient en lice pour le scrutin: Freddy Matungulu, Félix Tshisekedi, président du parti historique d’opposition (UDPS), Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition et Martin Fayulu.

Ce week-end, les négociations ont néanmoins été longues. Une conférence de presse initialement prévue à 15 heures a dû être reportée, les leaders étant toujours occupés à négocier. La présentation du candidat commun et du programme commun n’est finalement intervenue que peu avant 18 heures.

L’ex-ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, été désigné candidat de la majorité par le président Kabila à qui la Constitution interdit de se représenter.

Deux fois reportées depuis 2016, les élections de décembre doivent permettre de choisir le prochain président de la RDC et les parlementaires au niveau national et provincial.

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