© Image Globe

L’ex-commandant du Concordia condamné à 16 ans de prison

Un tribunal italien a annoncé mercredi soir avoir condamné à 16 ans et un mois de prison Francesco Schettino, l’ex-commandant du navire de croisière Concordia dont le naufrage avait fait 32 morts il y a trois ans au large des côtes italiennes.

Francesco Schettino a été reconnu coupable, notamment d’homicides et du naufrage du paquebot, par les juges du tribunal de Grosseto (Toscane) où son procès en première instance s’est ouvert en juillet 2013. Le tribunal n’a toutefois pas ordonné l’incarcération immédiate de l’accusé, comme le lui avait demandé le parquet pour éviter, avait jugé le procureur dans son réquisitoire, toute tentative de fuite.

Le président du tribunal a lu la sentence en l’absence de l’accusé, selon les images montrées en direct par plusieurs chaînes de télévision italiennes.

Plus tôt dans la journée, Francesco Schettino, 54 ans, avait dénoncé la machination dont il estime avoir été victime dès les premières heures du drame.

« J’ai vécu trois ans dans un hachoir médiatique dont la violence, si elle n’est pas endurée, est difficile à comprendre », a déclaré l’ancien commandant du Concordia, peu avant de fondre en larmes et d’interrompre son ultime déclaration devant le tribunal.

Le parquet avait réclamé 26 ans de prison à son encontre, tandis que ses avocats avaient plaidé l’acquittement, affirmant que ce naufrage avait été un accident susceptible d’arriver à n’importe quel marin.

Lors d’un interrogatoire serré début décembre, M. Schettino avait minimisé sa responsabilité, s’efforçant d’apparaître comme un commandant mal informé par son équipage. Celui-ci « faisait peine à voir du point de vue de son professionnalisme », a ainsi répété lundi son avocat, reprenant une des principales lignes de sa défense.

Mais c’est surtout sa décision de quitter le navire, alors que des centaines de passagers s’y trouvaient encore, qui a particulièrement choqué en Italie et au-delà. Lui-même a assuré avoir chuté dans une chaloupe sous l’effet de la gravité.

Le Concordia, qui naviguait trop près de la côte de l’île de Giglio, a heurté un rocher dans la nuit du 14 janvier 2012. Son épave en partie immergée a ensuite été renflouée et transportée en juillet 2014 au port de Gênes pour y être démantelée.

Contenu partenaire