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Les nouvelles sanctions contre la Russie sont repoussées

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont adopté lundi de nouvelles sanctions diplomatico-financières contre la Russie, mais ils ont repoussé d’une semaine leur entrée en vigueur, afin de laisser de la marge de manoeuvre aux efforts diplomatiques en cours.

Les 28 devaient adopter ce lundi une salve de sanctions ciblées, en ajoutant 19 personnes et 9 entités à la liste noire des personnes privées d’avoirs en Europe. Cette décision, qui portera à 151 et 37 respectivement le nombre de personnes et d’entités sanctionnées depuis l’invasion de la Crimée par la Russie, fait suite à la récente offensive des séparatistes pro-russes aux abords de la ville de Marioupol. Plusieurs soldats et civils ukrainiens ont péri dans ces bombardements, qualifiés lundi d' »assassinats, pratiquement », par le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.

Interrogé à l’issue de la réunion européenne, M. Reynders a indiqué que les nouvelles sanctions avaient bien été adoptées, et ce de façon « définitive ». Seule une unanimité des Etats membres permettrait en effet d’empêcher leur entrée en application lundi prochain, a-t-il expliqué. Mais « comme pour toutes les sanctions, le but c’est qu’on puisse faire marche arrière. Ce qui va se passer à Minsk (où un sommet russo-ukrainien est prévu mercredi) et au Conseil européen (des chefs d’Etat et de gouvernement jeudi) pourra être déterminant », a-t-il dit.

« Le principe des sanctions est maintenu », mais « leur application se fera à la lumière de la situation sur le terrain », a déclaré quant à lui le chef de la diplomatie française Laurent Fabius à l’issue d’une réunion avec ses homologues à Bruxelles. « On fera le point d’ici lundi prochain ».

Ce délai d’une semaine s’explique en fait par la volonté des Européens de favoriser un compromis dans les très délicates négociations entre Kiev et Moscou, après des contacts de haut-niveau ce week-end. La communauté internationale espère encore trouver un accord de paix au sommet de Minsk (Belarus), où sont attendus mercredi la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Petro Porochenko.

Le lendemain, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se retrouveront à Bruxelles pour faire le point sur les derniers dossiers chauds du moment, dont celui de l’Ukraine.

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